Le mouvement Extinction Rébellion de Lorient (Morbihan) a ciblé, dimanche 1er octobre 2023 dans la nuit, quatre agences bancaires et deux stations Total, à Lorient et Plœmeur. Les militants ont tagué des inscriptions pour contester le projet d’oléoduc chauffé porté par Total en Tanzanie et en Ouganda, pour leurs impacts environnementaux et humains.
Dimanche 1er octobre 2023, en soirée, deux agences bancaires BNP Paribas, deux agences Crédit Agricole et deux stations-service Total ont été taguées à Lorient et Plœmeur (Morbihan).
Une action coup de poing, « de 3 minutes tout au plus » dans chaque cas, revendiquée par le mouvement Extinction Rébellion Lorient dans un communiqué.
Les messages inscrits à la bombe de peinture : « XR » (comme Extinction Rébellion), « Banque d’un monde qui meurt » ou encore « Stop Eacop » (acronyme pour « Oléoduc de pétrole brut d’Afrique de l’Est »).
Ils ont ciblé ces banques « qui sont partenaires financiers majeurs de TotalEnergies ». « Cette action intervient alors que la multinationale française poursuit le forage en Ouganda de plus de 400 puits de pétrole dont 132 au sein même de la plus grande réserve naturelle du pays, expliquent les militants dans le communiqué. Le pétrole sera transporté sur 1 443 km jusqu’aux côtes de la Tanzanie par un oléoduc chauffé à 50°. En plus d’être une catastrophe humaine et environnementale, Eacop se trouve à rebours des recommandations martelées par des instances scientifiques comme le Giec et par l’Agence internationale de l’énergie. »
« Des peintures, pas de casse »
La station Total Énergies du Ter, située avenue Chenailler, est l’une de celle taguée. « C’est la première fois », explique le patron, Jean-François, qui a été prévenu dimanche soir de dégradations, commises par des « jeunes ». Plusieurs écrans, lecteurs de cartes bancaires et afficheurs de prix ont fait l’objet de tags, signés XR.
« Je ne suis pas revenu sur place pour autant. Tant que ça reste des peintures et qu’il n’y a pas de casse, ce n’est pas si grave », estime le responsable, qui ne compte pas porter plainte.
« Ce matin, j’ai un client qui est arrivé chez moi de la station de Plœmeur, où il n’avait pas pu se servir. Elle a été victime de dégradations similaires. »
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