Algues vertes. « Un préjudice écologique ». (OF.fr – 23/08/23)

Les algues vertes ont fait leur retour en baie de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), comme ici sur la plage de Saint-Guimond, à Hillion en juin 2023. | ARCHIVES JEAN-MICHEL NIESTER, OUEST-FRANCE

Par Gilles Theron ( Ille-et-Vilaine)

Courrier des lectrices et des lecteurs. « Pour la première fois, un tribunal reconnaît l’existence d’un « préjudice écologique » provoqué par la putréfaction des algues vertes. Il sera plus difficile pour une cour de justice de soutenir que la mort d’hommes ou d’animaux dans ces milieux toxiques ne soit pas la conséquence de la présence, même passagère, d’algues vertes. »

« Les algues vertes, un problème sans fin ». Vraiment ? L’article publié le 22 juillet fait la part belle à une affirmation partagée par certains élus et représentants d’une agriculture intensive. Au motif que « le phénomène est complexe et les solutions longues à mettre en œuvre ».

Mais un récent jugement du tribunal administratif de Rennes (Ille-et-Vilaine) du 18 juillet va à l’encontre d’un tel raisonnement en décrivant la simplicité du « phénomène » à l’origine des algues vertes dans la baie de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) : une diffusion d’azote et de nitrate, rendue possible par des seuils trop complaisants autorisés par le préfet des Côtes-d’Armor et le manque de contrôles réglementaires des installations à l’origine des excédents toxiques.

Pour la première fois, un tribunal reconnaît l’existence d’un « préjudice écologique » provoqué par la putréfaction des algues vertes. Il sera plus difficile pour une cour de justice de soutenir que la mort d’hommes ou d’animaux dans ces milieux toxiques ne soit pas la conséquence de la présence, même passagère, d’algues vertes. La gestion de la réserve naturelle de la baie de Saint-Brieuc est également mise en cause puisque ses gestionnaires, censés la protéger, ont pratiqué le déni de préjudice écologique.

Quant aux solutions longues à mettre en œuvre, elles le resteront longtemps tant que l’on parlera « d’évolutions des pratiques », alors qu’il s’agit de changer tout notre modèle agricole en profondeur. Et pour cela, il faudra prendre le temps de la pédagogie et d’un accompagnement social et financier à la hauteur de la transformation écologique de notre agriculture. »

Source : Algues vertes. « Un préjudice écologique » (ouest-france.fr)

URL de cet article : Algues vertes. « Un préjudice écologique ». (OF.fr – 23/08/23) – L’Hermine Rouge (lherminerouge.fr)

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