Mercredi 28 septembre 2022, à 18 h, place de la Liberté, à Brest (Finistère), le Planning familial appelle à manifester pour la journée internationale du droit à l’avortement. L’association pointe du doigt le gouvernement et les hôpitaux qui seraient « hors la loi ».
La loi du 23 décembre 2021 prévoit une expérimentation de trois ans permettant la réalisation d’IVG instrumentales par les sages-femmes, « mesure largement attendue vue la difficulté à trouver des médecins pratiquant des avortements », selon le Planning. Or, la loi dite Gaillot du 2 mars 2022 permet aux sages-femmes de réaliser ces IVG instrumentales et ce à titre définitif, « sans expérimentation ». Cependant les décrets d’application ne sont pas publiés. « La seule possibilité de mettre en place cette mesure demeure le cadre de l’expérimentation. Or celle-ci s’accompagne de lourdes contraintes limitant son application. » Le Planning familial appelle à « faire appliquer la loi de la République française au plus vite ».
Par ailleurs, selon l’association, « à Brest, les femmes ne peuvent pas choisir la méthode d’anesthésie pour avorter : pas de réalisation d’IVG instrumentale sous anesthésie locale ». Elle demande « à ce que le CHRU de Brest respecte la loi ».
Chaque année, en France, 5000 à 6 000 femmes doivent partir avorter à l’étranger, après le délai légal de 14 semaines.
L’association « exige » une « constitutionnalisation du droit à l’avortement, afin que les Françaises ne se retrouvent pas dans les mêmes situations que les États-uniennes » . Pour rappel, La Cour suprême a annulé le droit à l’avortement aux États-Unis, le 24 juin 2022.
Elle demande aussi une harmonisation européenne du droit à l’avortement avec un alignement sur la législation hollandaise (22 semaines).