Après le match France/Maroc, l’extrême droite passe à l’attaque dans plusieurs villes. ( Insoumission – 15/12/22 )

France Maroc Extrême droite

Lyon, Paris, Montpellier, Nice… Après France/Maroc, l’extrême droite a attaqué plusieurs villes du pays. Loin du monde imaginaire des plateaux de CNEWS, la fraternité a primé entre les supporters des deux équipes. Puis l’extrême droite a gâché la fête. Ratonnades, attaques au mortier, expéditions punitives : plusieurs blessés sont à dénombrer. Sans parler du climat nauséabond que l’extrême droite propage en France petit à petit. Une peste brune se diffuse, sans réaction aucune du ministre de l’Intérieur et du reste de la macronie. Le tout, dans un contexte politique précis : 89 députés RN élus à l’Assemblée nationale, explosion des attaques fascistes et chaines d’infos d’extrême droite en roue libre. Les groupuscules d’extrême droite menacent la République. Ils doivent être dissous sans attendre. Notre article.

Ratonnades, attaques au mortier, expéditions punitives : l’extrême droite est passée à l’attaque après le match France/Maroc

L’extrême droite s’est déchainée à la suite de la demi-finale France/Maroc. Loin du monde imaginaire des plateaux de CNEWS, la fraternité a primé entre les supporters des deux équipes. La fraternité, mais aussi le respect propre à toute compétition sportive, et le sentiment d’avoir assisté à un match historique. Sur les plateaux de la chaine d’extrême droite, on attendait la bave aux lèvres un déchainement de violences pour hurler à la « pré-guerre civile ». Avaient-ils prévu que la violence viendrait en réalité de fachos excités ?

À Montpellier, une quarantaine de fascistes ont attaqué des supporters à coups de… mortier ! Plusieurs blessés sont à dénombrer. À Nice, des identitaires ont lancé des ratonnades contre des supporters marocains isolés. À Lyon, plus d’une cinquantaine de militants d’extrême-droite se sont armés (battes de baseball, gazeuses, bar en fer, matraque…) à proximité de leurs locaux dans le Vieux-Lyon puis sont partis attaquer des jeunes supporters du Maroc isolés.

Une cinquantaine de personnes proches de l’ultra droite s’apprêtaient à rejoindre les Champs-Élysées à Paris à l’issue de la demi-finale France/Maroc. Ils étaient prêts à en découdre. 47 ont été arrêtées, dont 15 fichés S, avant d’être placées en garde à vue (Le Parisien). Parmi eux des militants du GUD (Groupe Union Défense, ndlr) récemment réactivé par des militants d’extrême droite, mais aussi de Génération Identitaire, groupuscule dissout en 2021.

Dans les personnes interpellées, nous retrouvons Marc de Cacqueray-Valmenier, leader du groupuscule d’extrême droite officiellement dissout, « les Zouaves Paris ». Ce dernier est parti prendre les armes à l’étranger fin 2020 au Haut-Karabakh, lieu d’une « quasi-guerre sainte selon la propagande d’extrême droite, qui y voit une nouvelle bataille entre l’Occident chrétien et « l’envahisseur » musulman » (Streetpress).

Explosion des attaques fascistes, rhétorique à la sauce CNEWS et accession du RN à l’Assemblée nationale

Ce déchainement de violence intervient dans un contexte d’explosion des attaques fascistes dans notre pays. Mercredi 7 décembre, une quinzaine de fachos a attaqué la faculté de Bordeaux, où les députés insoumis Carlos Martens Bilongo et Louis Boyard tenaient une conférence. Deux jours plus tard, une réunion publique devait se tenir à Toulouse avec cinq députés insoumis. L’extrême droite a propagé sa haine en tagant le lieu où la réunion devait se tenir.

Des tags emplis de haine, notamment « qu’il retourne en Afrique ! ». Carlos Martens Bilongo, député LFI insulté par un député RN à l’Assemblée nationale devait participer à cette réunion publique. En octobre dernier, l’extrême droite s’est déchainée dans plusieurs villes du pays. Des violences, menaces verbales et physiques ont eu lieu à Lyon, Rennes, Strasbourg, Paris, Metz, Perpignan. « Immigrés assassins ! », pouvait-on entendre dans leurs manifestations nauséabondes.

L’accession de 89 députés Rassemblement National (RN) à l’Assemblée nationale, couplée au quasi-silence de la minorité présidentielle sur la montée de la violence d’extrême droite, ses votes communs avec le RN pour défendre le capital contre le travail, une normalisation du RN, ex-FN, fondé par un ancien Waffen-SS… L’explosion des attaques fascistes est le résultat d’un contexte politique précis.

Concernant plus précisément le match d’hier soir, cela faisait quelques jours que les éditorialistes d’extrême droite chauffent à blanc les esprits. CNEWS était, comme souvent, en roue libre en parlant de cette demi-finale historique. Florilège : Ils ne se considèrent plus comme Français », « le symbole de la conquête par excellence », « un fond de revanche coloniale », « remplacement populationnel », « conquête de l’espace public », « pré guerre civile », « il y en a marre de ces intifadas ». Difficile de croire que cette rhétorique n’aurait pas un tant soit peu remonté à bloc certains fachos prêts à en découdre. La situation est grave. L’extrême-droite est, plus que jamais, un danger pour la République.

Source : Après le match France/Maroc, l’extrême droite passe à l’attaque dans plusieurs villes – L’insoumission (linsoumission.fr)

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