Par Nathalie FLOCHLAY.
Une soixantaine d’exilés, dont 28 enfants, ont trouvé refuge, jeudi 14 septembre 2023, au parc de Maurepas, au nord de Rennes, où ils vont installer un nouveau campement, faute de solution d’hébergement.
Remonter les tentes, y installer les matelas, trouver une place pour les sacs de vêtements, les produits d’hygiène… La lassitude se lit sur le visage de Klajdi, entouré de ses parents. La famille albanaise a rejoint, jeudi 14 septembre 2023, le parc de Maurepas à Rennes, où un nouveau campement d’exilés se met en place, après l’évacuation de celui des Gayeulles. « C’est compliqué, confie le jeune homme. Cela fait six mois qu’on dort dehors. D’abord au parc Saint-Cyr, puis au parc de Gayeulles. C’est difficile de vivre comme ça. Il n’y a pas de solution pour nous… »
64 exilés dont 28 enfants
Klajdi monte sa tente à côté de deux autres familles albanaises, dont les enfants sont scolarisés à Rennes. Autour d’eux, tout le monde s’active pour installer un lieu de vie avec l’aide des bénévoles des associations de soutien. Joséphine a posé ses affaires près d’une tente. « Ça va être mon petit chez moi, souffle la sexagénaire. Je suis seule, j’ai 63 ans. Je prends la vie comme elle vient, mais c’est difficile. »
Selon le bilan donné par la préfecture, « 96 personnes » ont été mises à l’abri lorsque l’évacuation du campement des Gayeulles a été engagée mercredi et « 34 n’ont pas donné suite aux propositions qui leur ont été faites ».
Les personnes restées sur place ont rejoint le parc de Maurepas dans la journée jeudi : à 18 h, les associations dénombraient 64 exilés, dont 28 enfants sur le nouveau campement. « Tout recommence, mais pour combien de temps ? », questionne Camille, d’Utopia 56, inquiète de l’automne qui approche et d’une éventuelle expulsion.
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