Depuis près d’un an, les soignants en cardiologie, service pilote de la mise en place d’une nouvelle organisation au CHU de Brest, dénoncent la dégradation de leurs conditions de travail.
Taux d’absentéisme important, burn-out… Les organisations syndicales dénoncent depuis des semaines la dégradation des conditions de travail des soignants en cardiologie. Ce service fait partie des premiers à avoir expérimenté la nouvelle organisation de travail mise en place au centre hospitalier universitaire (CHU) de Brest-Carhaix, en mai 2023. L’expérimentation de ce projet appelé « Travailler ensemble » doit se généraliser à partir du mois de mars 2024. « Mais on constate une véritable dégradation des conditions de travail du personnel soignant », pointent conjointement Gaëtan Dujarrier, Guilaine Antonoff et Steven Daniel, de Force Ouvrière Santé.
À tel point qu’ils affirment avoir été obligés d’alerter sur un danger grave et imminent au sein du service de cardiologie : durant la nuit du 13 décembre 2023, la présence de trois infirmiers mais d’une seule aide-soignante pour 54 patients avait été relevée.
Bientôt le reste du pôle vasculaire
Depuis, les discussions avec la direction avancent. « Ce n’est pas gagné, mais il y a du dialogue social », soufflent-ils. De leur côté, les infirmiers et aides-soignants du service ont été invités à se prononcer sur leur rythme de travail. Idéalement, un consensus autour de journées de travail de sept heures trente, en semaine, et de douze heures, les week-ends et jours fériés, semble se dégager. Mais demande encore à être validé.
Dans le même temps, à l’hôpital Morvan, l’intersyndicale avec la CGT, la CFDT et Sud-Santé menait aussi un débrayage, pour la troisième semaine consécutive, afin d’alerter sur les conditions de travail du personnel de tout le reste du pôle vasculaire. Malgré ses demandes, elle n’a pas été reçue par la direction de l’établissement, avec qui un rendez-vous est prévu le lundi 5 février.
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