Au tribunal de Brest, deux ans de prison ferme pour le patron condamné pour traite d’êtres humains. ( LT.fr – 15/12/22 – 15h03 )

Le tribunal de Brest a condamné le patron de la société Prestavic à deux ans de prison ferme.
Le tribunal de Brest a condamné le patron de la société Prestavic à deux ans de prison ferme. (Photo d’illustration Le Télégramme)

Le tribunal de Brest a condamné Marc Szambelan, patron de la société Prestavic, ce jeudi 15 décembre, à deux ans de prison ferme. Pendant des années, il avait fait travailler des immigrés africains dans des conditions effroyables.

Le délibéré était attendu avec beaucoup d’impatience par les parties civiles. Il y a presque deux mois jour pour jour, le 13 octobre 2022, quatorze hommes, pour la majorité des Ivoiriens, étaient venus raconter devant le tribunal de Brest l’enfer qu’ils avaient vécu pendant des années. Un « procès de la honte » ou l’histoire de dix-huit Africains tombés dans les griffes d’un système d’exploitation local dans le Nord-Finistère. Les petites mains de l’agroalimentaire avaient témoigné de leurs effroyables conditions de travail et de vie.

Ce jeudi 15 décembre 2022, le délibéré de l’affaire a été rendu, en l’absence des prévenus. Pour la traite d’êtres humains, la société Prestavic a été condamnée à 30 000 € d’amende, ainsi qu’à quinze amendes de 1 000 € supplémentaires pour le délit d’emploi d’un étranger non muni d’une autorisation de travail salarié.

Les trois prévenus condamnés

Le responsable de la société finistérienne Prestavic, Marc Szambelan, a été condamné à deux ans de prison ferme et 15 000 € d’amende pour traite d’êtres humains, emploi d’un étranger non muni d’une autorisation de travail. Un mandat d’arrêt a été dressé à son encontre. Il a, également, l’interdiction définitive de diriger une société commerciale.

Sa compagne a, elle, été condamnée à un an de prison, dont six mois avec sursis, ainsi qu’à une amende de 1 000 € pour complicité.

Enfin, Alain Corre, celui qui avait hébergé les victimes dans plusieurs appartements, dans des conditions jugées indignes, a été condamné à deux ans de prison, dont un avec sursis et à une amende de 10 000 €. Il a, en outre, l’interdiction d’acheter un bien immobilier pendant dix ans. Les logements concernés par cette affaire judiciaire ont été confisqués.

Au titre du préjudice moral, Marc Szambelan et sa compagne ont été condamnés à verser solidairement 158 400 € aux victimes. Pour ce même préjudice moral, Alain Corre a été condamné à verser 9 600 € aux victimes.

Source : Au tribunal de Brest, deux ans de prison ferme pour le patron condamné pour traite d’êtres humains – Bretagne – Le Télégramme (letelegramme.fr)

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