Auray. Emploi dans l’agroalimentaire : « Cela devient très compliqué »(OF.fr-17/09/22-8h30)

Le collectif CGT agroalimentaire Morbihan Centre-Bretagne regroupe des représentants d’une trentaine d’entreprises. Ils se sont réunis ce vendredi 16 septembre 2022, à Auray.

Réuni à Auray, le collectif CGT agroalimentaire Morbihan Centre-Bretagne évoque la situation dans ce secteur, de même que les recrutements et les salaires.

Il regroupe une trentaine d’entreprises, employant 8 000 salariés. Le collectif CGT agroalimentaire Morbihan Centre Bretagne s’est réuni à Auray (Morbihan) ce vendredi 16 septembre 2022. Thème : salaires et recrutement dans ce secteur en tension. « Si les entreprises veulent retrouver des employés, il faut revoir les salaires et agir sur les conditions de travail », plaident les membres du collectif.

Pendant le Covid, « on a été très sollicités sur la souveraineté alimentaire. On a été présents. Mais q uestion recrutement et emploi, cela devient très compliqué », observe Ronan Le Nezet, délégué syndical chez Salaisons celtiques (Pontivy, 580 salariés). « Il est de plus en plus dur de trouver des saisonniers, les permanents sont sursollicités, cela crée des tensions aussi et de la fatigue », observent Manuel Caramante, délégué chez Diana Pet Food (450 salariés à Elven) et Claude Le Martelot, délégué chez Kerlys (conserves de légumes à Locoal-Mendon, 165 salariés permanents).

« À un moment, on n’en peut plus »

Versant salaires, « on reste juste au minimum. Énormément de personnes sont au Smic, à quelques euros près ». Coût de la vie, crise du logement, frais de carburant… «Se lever à 4 h, faire la route, bosser, assurer les frais de garde des enfants… Même si on aime son travail, qu’on veut y mettre tout son cœur, à un moment on n’en peut plus, décrit Virginie Gortais, déléguée à Mix Buffet, à Guer (1 000 salariés). On voit aussi les collègues à la retraite, usés, n’allant pas très loin. Est-ce que cela vaut le coup ? D’où des départs. »

Pendant la crise sanitaire, « il y a eu un changement, une réflexion des gens, constatant qu’ils passaient à côté de quelque chose, d’un bien-être pour des salaires pas conséquents et font maintenant d’autres choix de vie ».

Les entreprises « ne font rien pour garder » les salariés en CDI, déplore Virginie Gortais. Qui suggère par exemple « des bus à l’année pour transporter les gens vers les sites ». Plus largement, il s’agit aussi de proposer une organisation « qui va correspondre sociétalement, en trouvant les bons compromis entre vie personnelle et professionnelle ».

Virginie JASMIN

source: https://www.ouest-france.fr/bretagne/auray-56400/auray-emploi-dans-l-agroalimentaire-cela-devient-tres-complique-67619932-35c4-11ed-8950-31eff49bb075

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