Belle-Île-en-Mer (56). L’ancienne colonie pénitentiaire en voie de devenir un tiers-lieu insulaire (OF.fr-30/11/22-19h37)

L’ancienne colonie pénitentiaire de Belle-Île-en-Mer vue de hauteur.

Frédéric Planchenault et Émilie Ducaux sont à l’initiative du projet Propice, une association du même nom qui souhaite donner une nouvelle vie à l’ancienne colonie pénitentiaire, située au Palais (Morbihan). Bénéficiaire d’un apport de la mission Patrimoine de Stéphane Bern, l’ancienne colonie va connaître des changements. Entretien.

Frédéric Planchenault et Émilie Ducaux sont à l’initiative du projet Propice, une association du même nom qui souhaite donner une nouvelle vie à l’ancienne colonie pénitentiaire, située au Palais (Morbihan). Bénéficiaire d’un apport du loto du patrimoine de Stéphane Bern, l’ancienne colonie va connaître des changements. Entretien.

Dans quel état est actuellement le lieu ?

Les bâtiments de cette ancienne colonie pénitentiaire sont à l’abandon depuis 1977. La couverture en ardoise s’envole par endroits, laissant apparaître la charpente. La structure montre des faiblesses…

La toiture de l’ancienne colonie pénitentiaire menace de s’effondrer au Palais (Morbihan).

Quels travaux vont être entrepris ?

Les travaux qui seront soutenus en partie par la mission Patrimoine portent sur la restauration extérieure pour la mise hors d’eau et hors d’air. La réhabilitation intérieure complète des bâtiments est ensuite prévue.

En quoi consiste le projet Propice ?

L’équipe de Propice propose d’offrir une nouvelle vocation à ces murs en y installant un tiers-lieu socioculturel et associatif. L’exploitation du site se fera alors par l’intermédiaire d’une Société coopérative d’intérêt collectif (SCIC), à gouvernance partagée. L’avant-projet définitif, arrêté par les architectes, établit le coût total des opérations à la somme de trois millions d’euros.

Vue intérieure du futur café galerie. | EDWIN HERKINS ARCHITECTES

Comment allez-vous financer ce lourd chantier ?

La mission Patrimoine nous a alloué une somme de 500 000 €. Le montant des subventions obtenues du Département, de la Région et de l’Europe s’élève à 500 000 €. C’est donc la somme de deux millions d’euros qu’il nous reste à recueillir pour mener à bien ce projet de lieu, créé pour et par la population.

Nous mettons donc en place un financement participatif, qui, le cas échéant, sera complété par un prêt, dont le remboursement sera assuré par l’exploitation du site. Les donateurs, que nous espérons nombreux sur le site de la Fondation du patrimoine, bénéficieront d’une réduction d’impôt sur le revenu non négligeable : 66 % du don. Leur identité figurera sur un espace qui leur sera dédié.

Comment arrivez-vous à convaincre les personnes de faire un don ?

Chacune des contributions, quelque qu’elle soit, aura un quadruple impact : la restauration d’un patrimoine exceptionnel au service de tous ; le développement d’un équipement structurant, créateur d’emplois et de valeur ajoutée culturelle, économique, éducative, associative et environnementale ; la valorisation d’un savoir-faire artistique, la promotion de l’art et de la culture, mais aussi du tissu associatif ; l’émergence d’un tiers-lieu insulaire créateur de proximité et d’engagement au service d’une société responsable.

Pour faire un don : www.fondation-patrimoine.org/les-projets/ancienne-colonie-penitentiaire-de-belle-ile-en-mer.

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