Par Lionel CABIOCH
En 2013, la fac de droit, éco et gestion quittait le centre pour Tohannic suivie par l’Institut de formation des professionnels de santé. Un mariage réussi qui a fait des petits…
À l’occasion des dix ans du déménagement de la fac de droit, éco, gestion et de l’Institut de formation des professionnels de santé, sur le campus de Tohannic, nous poursuivons notre série en quatre volets sur ce changement d’importance dans la vie universitaire. L’heure du bilan a sonné.
Pourquoi le déménagement de la fac de droit, éco, gestion et de l’Institut de formation des professionnels de santé, sur le campus de Tohannic n’était pas gagné d’avance ?
En mai 2013, lorsque le déménagement est intervenu, beaucoup s’interrogeaient encore sur la pertinence du projet de grand campus à Tohannic à Vannes (Morbihan). La plupart des étudiants de Droit, économie, gestion (DSEG) étaient attachés au centre-ville, à ses commerces, à ses logements et à sa vie nocturne.
Du côté de l’Ifsi, devenu depuis l’Institut de formation des professionnels de santé, quitter le site de l’hôpital divisait aussi les étudiants car jusqu’alors ils étaient proches des lieux de stages, des intervenants professionnels de terrain… « Implanter un institut de formation en santé sur un campus universitaire était un pari audacieux car cette configuration n’existait pas en Bretagne et très peu dans le territoire français », rappelle Philippe Couturier, directeur du centre hospitalier.
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Dix ans plus tard, quel est le bilan ?
« C’était un risque, un sacré défi politique et organisationnel. Mais il s’avère payant, c’est un succès, du gagnant-gagnant pour tous les acteurs », estiment d’une même voix le directeur de l’hôpital et Anne-Sophie Lamblin Gourdin, doyenne de la faculté de Droit, économie et gestion (DSEG) de l’Université Bretagne-Sud.
Le campus est ainsi passé de 800 étudiants à 4 000 aujourd’hui, avec l’arrivée des deux établissements sur le site de Tohannic alors uniquement occupé par la fac des sciences et l’Ensibs, l’école d’ingénieur. « Ça a établi une parité car auparavant le campus était très masculin. »
Autre point positif : le brassage des différentes disciplines qui a débouché sur des échanges et des travaux communs entre les laboratoires de recherche.
Des formations communes ont-elles vu le jour ?
« Ça nous a aussi permis de créer des synergies. On a même développé tout un tas de formations en commun », se réjouit Jean-Baptiste Perron, chargé de développement projets de l’IFPS. Le Parcours accès santé spécifique (Pass) et la Licence accès santé (Las) sont deux beaux exemples de collaboration entre la fac de droit notamment et l’IFPS.
Un poste d’ingénieure est même désormais partagé entre les deux établissements. Son rôle ? Travailler sur l’écosystème « santé, environnement et handicap ». Elle coordonne la recherche sur cette thématique. Autre motif de satisfaction : la possibilité de mutualiser l’utilisation des salles.
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Quel a été l’impact sur les effectifs de la fac de DSEG ?
Grâce à ses nouveaux locaux, la fac de droit, éco, gestion a pu augmenter sa capacité d’accueil. Désormais elle accueille en moyenne 1 700 étudiants. Soit 200 à 250 de plus que sur le campus du centre-ville.
« Mais ça reste à taille humaine, une université de proximité, martèle Anne-Sophie Lamblin Gourdin. Ici, on connaît tous nos étudiants par leur prénom. Ce qui n’est pas le cas dans beaucoup de facs. »
Et sur les effectifs de l’Institut de formation des professionnels de santé ?
La hausse la plus spectaculaire se trouve du côté de l’Institut de formation des professionnels de santé. « En dix ans, on a multiplié par deux les effectifs, rapporte Jean-Baptiste Perron. On est passé de 350 à 700 étudiants infirmiers, aides-soignants et auxiliaires de puériculture. » Une croissance rendue possible par la grandeur des locaux. Mais aussi par un gain d’attractivité et des équipements à la pointe notamment des salles de simulation qui enregistrent chaque année 4 000 passages.
Pompiers, médecins, infirmiers… viennent se former aux situations de crise notamment. Les effectifs devraient encore progresser… « Les besoins sont là. C’est d’autant plus important que 70 % des jeunes qui viennent ici se former dans le secteur de la santé restent y travailler à la fin de leurs études sachant que 40 à 50 % ne viennent pas de notre territoire », fait remarquer le chargé de développement projets de l’IFPS.
Jeudi 1er juin, de 17 h à 23 h, « Campus en fête », à l’occasion des 10 ans de l’arrivée à Tohannic de la fac de droit, d’économie, gestion et de l’Institut de formation des professionnels de santé. Au programme : à 17 h 40, Patrick Le Mestre, l’ancien doyen reviendra en anecdotes sur le déménagement ; à 17 h 50, table ronde « Formation et recherche, quel impact sur l’attractivité d’une ville comme Vannes ? » ; à 18 h 40, « 10 ans après, quels projets pour demain ? » Inscriptions sur www.univ-ubs.fr. À 19 h 45 et 20 h 15, visite du campus ; à 19 h 45, batucada ; à 20 h 15, concert de Daisy Bao Music suivi à 21 h 15 de l’association musicale étudiante de Vannes puis à 21 h 45 du bagad de Vannes et à 22 h 15 de Café Crème Band. Entrée libre, sans inscription. Restauration sur place.
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