Brest. Au CHU, plusieurs services débrayent pour dénoncer l’absentéisme et les conditions de travail. ( OF.fr – 18/11/22 – 16h57 )

Une partie des services de neurologie, cardiologie, médecine interne et du bloc opératoire du CHRU de Brest ont débrayé, vendredi 18 novembre 2022.
Une partie des services de neurologie, cardiologie, médecine interne et du bloc opératoire du CHRU de Brest ont débrayé, vendredi 18 novembre 2022.

À l’appel de la CGT, une partie des services de neurologie, cardiologie, médecine interne et du bloc opératoire ont débrayé vendredi 18 novembre 2022, sur le site de la Cavale Blanche, à Brest (Finistère). Ils réclament plus de moyens pour assurer leurs missions.


À l’appel de la CGT du CHRU de Brest-Carhaix, une partie des services de neurologie, cardiologie, médecine interne et du bloc opératoire ont débrayé, vendredi 18 novembre 2022. Objectif : dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail, conséquence de l’absentéisme. « Dans un service de neurologie, huit aides soignant(e)s sur dix sont en arrêt ; au bloc opératoire, sur 18 infirmiers et infirmières, on a dix arrêts et une démission », explique Bahar Bourhis, déléguée CGT.

Des embauches demandées

Selon le syndicat, cet absentéisme est dû à des conditions de travail difficiles, faute de personnel en nombre suffisant. « Il faut revoir le schéma d’il y a 40 ans, qui veut qu’une infirmière puisse s’occuper de 13 patients, soulève Valérie, aide-soignante en médecine interne. Aujourd’hui, avec le poids des patients qui a augmenté, on ne peut plus les porter seules. » Outre des aides soignant(e)s et infirmières/infirmiers, la CGT demande l’embauche de kinésithérapeutes et d’orthophonistes.

« 49 h 30 de travail sur six jours »

La conséquence de ces arrêts de travail cumulés, « ce sont des conditions de travail encore plus difficiles, appuie le syndicat. Le personnel sait quand il commence mais jamais quand il finit ». Et Bahar Bourhis de citer l’exemple d’une infirmière en bloc opératoire « débutant son travail à midi, pour le terminer à 8 h le lendemain, car elle est tenue d’assurer la continuité des soins ».

« Cette semaine, j’en suis à 49 h 30 de travail sur six jours », abonde Lucas, aide-soignant en neurologie, expliquant que faute de personnel suffisant, « je dois même aller voir les patients qui sonnent quand je mange ».

Une rencontre a eu lieu mardi 15 novembre, avec des responsables des services et des ressources humaines, « sans qu’on obtienne de réponse satisfaisante ».

Auteur : Delphine VAN HAUWAERT.

Source : Brest. Au CHU, plusieurs services débrayent pour dénoncer l’absentéisme et les conditions de travail (ouest-france.fr)

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