Ça s’est passé le 19 septembre 1944 : la fin de la bataille de Brest (OF.fr-19/09/24)

20 septembre 1944, les clés de la ville sont symboliquement remises par l’Armée américaine à Jules Lullien, maire par intérim de Brest. | NARA (US)

Au terme d’un affrontement qui a duré plus de quarante jours, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, les Américains, Français et Britanniques parviennent à déloger l’armée allemande, qui avait transformé Brest (Finistère) en forteresse, le 19 septembre 1944.

Durant plus de quarante jours, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’arrondissement de Brest a vu s’affronter plus de 30 000 Allemands, 50 000 Américains et 4 500 Résistants des Forces françaises de l’intérieur (FFI). Avec la reddition de la garnison allemande de Brest, le 18 septembre 1944, et la capture du général parachutiste allemand Ramcke, à Roscanvel, le lendemain, la bataille de Brest prenait fin.

La ville interdite aux civils

Dans l’affrontement, la ville a souffert, principalement le centre-ville. Tout n’est que décombres et gravats. Quelques âmes obstinées vivent encore là, mais l’immense majorité de la population s’est réfugiée dans la campagne, parfois avec une simple valise contenant quelques affaires. Trop dangereuse pour être arpentée, du fait des munitions qui traînent sur le champ de bataille ou à cause des pans de murs qui menacent de s’effondrer, la ville est rapidement interdite aux civils qui veulent y revenir.

Vingt ans de reconstruction

Cruelle désillusion pour les habitants, qui après quatre années d’occupation, ont encore dû faire preuve de patience. Démarraient alors vingt ans d’une reconstruction colossale, avec son lot de précarité et de dures conditions de vies. C’est l’ironie de l’histoire de la Libération, qui n’est pas propre à Brest.

« Votre ville renaîtra de ses cendres »

Dans cette ville morte, les habitants ont insufflé l’esprit des baraques : solidarité, entraide, abnégation et surtout une farouche volonté de passer à autre chose. Comme l’avait annoncé le général américain en remettant symboliquement les clés de la ville aux Brestois :  Votre ville renaîtra de ses cendres . Avec l’intégration des communes annexes de Lambézellec, Saint-Marc et Saint-Pierre-Quilbignon dès octobre 1944, le Grand Brest a pansé ses plaies béantes.

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Source: https://www.ouest-france.fr/culture/histoire/guerre-39-45/ca-sest-passe-le-19-septembre-1944-la-fin-de-la-bataille-de-brest-bfbd06d2-75c0-11ef-80dd-ab7e9513bf83

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