Ce militant antiraciste japonais traque le néonazi breton Boris Le Lay. ( LT.fr – 12/12/22- 19h00 )

Yasumichi Noma, militant antiraciste à Tokyo, traque le néonazi breton réfugié au Japon Boris Le Lay.

Il a fondé en 2013, à Tokyo, l’association Counter Racist Action Collective. À ce titre, le Japonais Yasumichi Noma est régulièrement contacté par des Français suivant de près la situation du néonazi breton Boris Le Lay, réfugié depuis plusieurs années au pays du Soleil-Levant.

Le néonazi breton Boris Le Lay, condamné à de multiples reprises pour haine et violence raciales, n’intéresse pas que la justice et les services de police français. Les associations antiracistes suivent de près le dossier. En France, comme au Japon, en particulier par Yasumichi Noma. Le Tokyoïte, éditeur free lance, est le fondateur, en 2013, de Counter Racist Action Collective (CRAC). Une association qui rassemble une centaine de militants et a commencé à se faire connaître, il y a dix ans, en organisant des contre-manifestations. À ce titre, le Japonais suit, lui aussi, de près l’activité de Boris Le Lay et est régulièrement sollicité par des militants ou des journalistes français. Dans un pays relativement clément à l’égard des racistes et antisémites, même si la législation tend, peu à peu, à se durcir.

« Les Japonais ne se rendent pas compte que le racisme ou les discours haineux peuvent être dangereux. Les racistes peuvent donc vivre impunément », souligne Yasumichi Noma. Et de rappeler que c’est au milieu des années 1990 que l’ultra-droite a commencé à émerger au pays du Soleil-Levant, pourtant peu concerné par l’immigration. Dans son viseur : la communauté coréenne.

Requête auprès du ministère de la justice japonais

Dans ce contexte, Yasumichi Noma est un relais précieux pour les militants français qui pistent Boris Le Lay. À l’image de Ryôma Takeuchi, traducteur interprète. Faisant office de passerelle entre les deux pays, l’activiste franco-japonais espère constituer, aux côtés des associations antiracistes françaises, un dossier sur le néonazi breton. Avec un objectif : déposer, via Yasumichi Noma, une requête auprès du ministère de la Justice nippon. Car aujourd’hui, grâce à l’absence d’accord d’extradition entre la France et le Japon, Boris Le Lay peut poursuivre ses activités en toute tranquillité.

Auteur : Philippe Crehange

Source : Ce militant antiraciste japonais traque le néonazi breton Boris Le Lay – Bretagne – Le Télégramme (letelegramme.fr)

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