« Cela fait trente ans que l’on subit les restrictions » : à l’hôpital de Brest, un malaise qui dure. ( OF.fr – 27/10/22 – 19h39 )

Le CHRU de Brest (Finistère) enregistrerait jusqu’à « 40 % d’absentéisme dans certains services » à cause du surmenage et de la perte de sens au travail, rapporte Thomas Bourhis, infirmier et syndicaliste CGT.
Le CHRU de Brest (Finistère) enregistrerait jusqu’à « 40 % d’absentéisme dans certains services » à cause du surmenage et de la perte de sens au travail, rapporte Thomas Bourhis, infirmier et syndicaliste CGT.

Plusieurs soignants du centre hospitalier régional et universitaire (CHRU) de Brest (Finistère) participaient à la grève interprofessionnelle, ce jeudi 27 octobre 2022. Thomas Bourhis, infirmier et responsable syndical à la CGT, alerte sur un hôpital à bout et des soignants en perte de sens.


La Santé est une habituée des mouvements sociaux. La grève professionnelle du 27 octobre 2022 n’a pas fait exception. Une poignée de soignants étaient présents devant la CCIMBO (Chambre de commerce et d’industrie métropolitaine Bretagne ouest) ce midi, à Brest (Finistère).

Parmi eux Thomas Bourhis, secrétaire général de la CGT au centre hospitalier régional et universitaire (CHRU), qui rejoint les revendications salariales de l’intersyndicale : « On a obtenu quelques revalorisations, malheureusement insuffisantes au regard de l’inflation. Mais côté conditions de travail, rien n’est pris en compte. »

40 % d’absentéisme dans certains services

Le « mal-être » serait en effet bien plus global au sein de l’hôpital brestois. D’après le soignant, le taux d’absentéisme, en moyenne de 10 %, atteindrait les 40 % dans certains services : « On enregistre de nombreux arrêts de travail en neurologie, à cause du surmenage. Certains se posent même la question de continuer car ils ne trouvent plus de sens dans leur métier. »

Entre les week-ends travaillés, les horaires décalés, les gardes, Thomas Bourhis redoute que le projet de réforme des retraites, sur la table des négociations avec les syndicats, ne prenne pas en compte la pénibilité : « Travailler jusqu’à 64 ans, c’est impossible. »

Situation d’urgence en pédiatrie

Face à la saturation des services pédiatriques, une enveloppe de 150 millions d’euros a été débloquée par le gouvernement pour venir en aide aux établissements « en tension » : « Tout est géré en flux tendu, déplore le représentant syndical. Va-t-on seulement voir arriver l’argent ici, à Brest ? La pédiatrie est mal en point au CHRU. Comme chaque année. Cela fait quatre ans que l’on se mobilise pour recruter ne serait-ce qu’une infirmière et une auxiliaire puéricultrice supplémentaires. »

« Emmanuel Macron a parlé de “fin de l’abondance”, mais cela fait vingt ou trente ans que l’on subit les restrictions, conclut-il. On arrive au bout du bout. »

Auteur : Étienne LANNUZEL.

Source : « Cela fait trente ans que l’on subit les restrictions » : à l’hôpital de Brest, un malaise qui dure (ouest-france.fr)

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