
Les urgences de Morlaix (Finistère) étaient en grève pendant une heure, ce vendredi 23 décembre 2022, pour alerter sur la situation d’afflux de patients et de manque de personnel pour les accueillir. Avec la hausse des cas de Covid, de bronchiolite et de grippes l’ensemble des établissements du nord du département ont activé le plan blanc, de manière à renforcer le personnel dans les structures qui en ont besoin.
« Nous sommes dans une situation inédite », lâche Josette Kerneis. La directrice des affaires médicales de l’hôpital de Morlaix (Finistère) pèse chacun de ses mots. Les urgences de l’établissement étaient en grève pendant une heure, ce vendredi 23 décembre 2022, pour alerter sur la prise en charge des patients, amenés à dormir sur des brancards récemment. Le tout dans un contexte d’épidémie de Covid, de bronchiolite et de grippe.
Syndicat comme direction dressent le même constat. « Il y a cinquante arrêts maladie à gérer au centre hospitalier. Ce sont essentiellement des infirmiers ou des aides-soignants. L’intérim ne répond plus, nous manquons de personnel. C’est pourquoi la solidarité entre les établissements est capitale », poursuit Josette Kerneis.
« Nous n’allons pas rogner sur l’accueil »
En effet, le plan blanc a été activé pour toutes les structures de santé publiques et privées du nord du département. De plus, les urgences de Landerneau vont fermer la nuit, à partir de 23 h, ce vendredi 23 décembre 2022. Les hôpitaux de Brest comme de Morlaix s’attendent à un report de la patientèle vers leurs établissements.
Mais la direction morlaisienne se veut rassurante : « Nous sommes tous sur le pont pour compenser les arrêts et les congés que nous souhaitons au minimum impacter. Du personnel de Landerneau ou de Lanmeur, par exemple, peut être en renfort à Morlaix pour assurer une continuité des soins. Nous n’allons pas rogner sur l’accueil. Si on n’était pas en capacité de l’offrir, on ne le ferait pas. »
Pour la CGT, qui avait appelé à la grève, la tension persiste. « Ce n’est pas possible de laisser des patients passer la nuit sur des brancards. On a l’impression que le plan blanc devient la norme de fonctionnement d’un hôpital. Il faut recruter du personnel, et vite. »
Gaëlle COLIN