« C’est une situation qui s’enkyste » : à l’hôpital de Morlaix, les soignants veulent plus de moyens (OF.fr-21/11/23)

Céline Eck Lucas, Stéphanie Primel et Béatrice Le Bigot, de la CFDT de l’hôpital de Morlaix (Finistère).

Avec un afflux de patients importants, qui viennent du territoire de Carhaix ou même des Côtes-d’Armor, l’hôpital de Morlaix (Finistère), peine à faire face. On fait le point avec des syndicats et la direction.

Par Sarah HUMBERT

Préavis de grève, déclenchement du plan blanc, mise en place du plan hôpital en tension… Le centre hospitalier des pays de Morlaix (Finistère), comme d’autres établissements, rencontre des difficultés. Que se passe-t-il exactement ? Quels sont les besoins et les demandes ? On fait le point avec les syndicats CFDT, Sud Santé et la direction.

Quelle est la situation à l’hôpital aujourd’hui ?

« Avec la régulation des urgences de Carhaix, Lannion ou encore Guingamp, on enregistre plus de passage, avec des patients d’autres territoires », explique Stéphanie Primel, de la CFDT. Pour autant, les urgences fonctionnent « à moyen constant. Dans ce contexte, c’est difficile de faire face », dit-elle.

Elle craint que cette régulation temporaire ne devienne « permanente ». C’est une situation qui s’enkyste, beaucoup d’établissements sont asphyxiés  ». Pourtant, l’enjeu est de taille : «  La santé, c’est une nécessité, il faut que les gens soient soignés, et l’hôpital public soigne tout le monde. »

Qu’est-ce qui pourrait être fait ?

« On s’associe à la direction et à des élus du territoire pour demander à l’Agence régionale de santé (ARS) plus de moyens », souligne Céline Eck Lucas, de la CFDT également. Plus de moyens, cela passe par le personnel, mais aussi, les infrastructures. Les syndiqués souhaitent qu’une « zone d’attente couchée, avec dix lits, soit mise en place aux urgences, afin de recevoir les patients qui attendent sur des lits et pas des brancards ».

Ils aimeraient également, qu’un « médecin régulateur vienne renforcer l’équipe des urgences, pour faciliter l’organisation ».

Quand est-ce que ça pourrait être mis en place ?

Le projet d’une zone d’attente couchée a été budgété à environ « 350 000 € », indique le directeur de l’hôpital, Fabrice Liszak de Maszary, contacté par téléphone.

Les travaux, en raison des investissements déjà lourds du CHPM pour la rénovation de l’hôpital psychiatrique, et de l’inflation, ont été repoussés. Ils devraient avoir lieu « fin de 2024 », pour une mise en service rapide. Pour cet investissement, et le personnel qui y sera rattaché, « nous avons fait une demande de financement à l’ARS, c’est en négociation », indique le directeur.

Les syndiqués indiquent, eux : « Nous n’avons pas les cordons de la bourse, et la direction non plus. »

Qu’est-ce qui existe déjà ?

L’hôpital possède une unité saisonnière, de cinq lits, « depuis 2021 »,indique le directeur, financée par l’ARS. Elle est « ouverte en fonction des besoins ». À partir du 22 novembre 2023, faute de trouver du personnel, ces cinq lits seront fermés. « Dès qu’on le pourra, on les rouvrira », appuie le directeur.

Du côté des syndicats, « on a l’impression que l’unité n’a jamais été ouverte en tant que telle », regrettent-ils.

Source: https://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix-29600/cest-une-situation-qui-senkyste-a-lhopital-de-morlaix-les-soignants-veulent-plus-de-moyens-54fef470-888d-11ee-a92a-0b4bc05f91ae

URL de cet article: https://lherminerouge.fr/cest-une-situation-qui-senkyste-a-lhopital-de-morlaix-les-soignants-veulent-plus-de-moyens-of-fr-21-11-23/

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