Chateaulin-À la CLCV du Finistère, des consommateurs inquiets pour l’énergie et le logement (LT.fr-23/01/23)

Une partie des bénévoles et salariés de l’association CLCV Finistère, lors de la réunion de l’union départementale à Châteaulin, le 16 janvier.
Crise du logement, prix de l’énergie… Réunie le 16 janvier à Châteaulin, l’union finistérienne de Consommation logement et cadre de vie (CLCV) s’inquiète de voir l’anxiété des ménages grimper. Le point avec Valérie Boulc’h, juriste au sein de l’association.

L’union départementale de la CLCV a réuni ses permanences, le lundi 16 janvier, à Châteaulin. Quel était l’objectif de cette rencontre ?

Valérie Boulc’h, juriste au sein de la CLCV Finistère : « Bénévoles et salariés des 17 permanences finistériennes ont été invités, lors de cette réunion, à partager leurs expériences et leurs solutions. Nous voulons constituer une base commune d’information afin d’être plus efficaces pour les consommateurs, que nous accueillons avec ou sans-rendez-vous. Des formations, notamment via des webinaires, sont proposées sept ou huit fois par an aux bénévoles ».

Les tarifs du gaz et de l’électricité vont augmenter de 15 % en 2023. Confirmez-vous l’anxiété des ménages à ce sujet ?

« Nous répondons à de nombreuses craintes des consommateurs, qui redoutent la hausse de leur facture énergétique et la fin des tarifs réglementés du gaz (prévue le 30 juin 2023 au soir, NDLR). Pour économiser, certains appliquent la variable d’ajustement et sont prêts à résilier leur abonnement au gaz, en arrêtant de se chauffer. On bascule dans la précarité énergétique. Il existe néanmoins des aides et des initiatives, dont une moins connue : la visite eau-énergie, proposée par le Service départemental d’intervention pour la maîtrise de l’énergie (Sdime), qui permet l’intervention d’un technicien pour optimiser la consommation du foyer ».

La question du logement tient une place importante à la CLCV. Quel est l’état actuel du marché dans le Finistère ?

« Il y a une vraie crise du logement, le marché est saturé. Seules les urgences sont traitées, c’est compliqué de faire un choix… Nous incitons de plus en plus les gens à faire des demandes de logement social. Il arrive aussi que des personnes vendent leur maison en espérant une plus-value, sans rien trouver derrière. C’est dramatique.

Souvent, les questions portent sur les travaux, la fin de location, les contrats de construction. On peut rassurer, orienter ou conseiller en cas de litige, mais il faut rappeler que la CLCV reste une association, non un conciliateur de justice ».

En parlant de litige, vous alertez sur la hausse des arnaques aux panneaux photovoltaïques et aux pompes à chaleur…

« Certaines entreprises surfent sur cette vague d’anxiété, en proposant aux consommateurs d’investir dans des énergies renouvelables. Grâce à un démarchage agressif, des commerciaux peuvent faire acheter en cinq minutes des panneaux photovoltaïques à 20 000 €, parfois sans même envoyer de dossier !

Idem pour les pompes à chaleur, vendues à un prix exorbitant et surdimensionnées par rapport au logement. Souvent, les gens ont honte et viennent nous voir trop tard. Nous essayons de trouver des vices de forme pour faire annuler le contrat, ce qui arrive, mais la procédure peut durer un ou deux ans et les frais dissuadent certaines familles ».

Julie CREIGNOU

source: https://www.letelegramme.fr/finistere/chateaulin/a-la-clcv-du-finistere-des-consommateurs-inquiets-pour-l-energie-et-le-logement-23-01-2023-13263441.php

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