Par Elsa FOURNIER
Alors qu’il était présent à Versailles à l’occasion du sommet Choose France, le président Emmanuel Macron a été accueilli par des casserolades.
Sifflets et casseroles font désormais partie du décor de chacun des déplacements du président de la République. Emmanuel Macron n’y a pas échappé ce lundi à Versailles, lors du sommet « Choose France », qui réunit 200 dirigeants internationaux, dont les patrons de Pfizer, d’ArcelorMittal ou encore le fondateur de Tesla Elon Musk.
Drapeaux de la CGT, pétards et casseroles… Selon le syndicat, 150 à 200 personnes ont défilé de la gare de Versailles Chantiers à la préfecture des Yvelines. L’objectif : faire du bruit pour marquer leur opposition au chef de l’État. Sur l’une des pancartes, on peut lire « Pas d’économie contre nos besoins vitaux ».
« Le monarque est de retour dans son Château », ironisent Christine et Hélène. « C’est une provocation d’accueillir les grands patrons au Château de Versailles, symbole de la monarchie absolue », ajoute Damien.
« On est là parce qu’il y a Manu »
La présence du président de la République est une motivation pour beaucoup. « On est là parce qu’il y a Manu », confirme Damien. « On veut faire du bruit pour emmerder Macron », s’exclame Anne, 49 ans, frappant sur un bol en métal. Issue de Seine-Saint-Denis, elle a l’habitude de manifester à Paris. « C’est la première fois que je vais aussi loin », détaille-t-elle, en mentionnant les problèmes qu’elle a eus pour venir en RER.
La centaine de manifestants n’a toutefois pas pu atteindre le château, en raison de la sécurité renforcée : de nombreuses rues bloquées et des drones utilisés. Appareils dont l’usage ce lundi à Versailles a été attaqué en justice dans la foulée par un groupe d’élus et d’habitants.
Vendredi, déjà, à Dunkerque, comme lors de chacun de ses déplacements ces dernières semaines, 200 à 300 manifestants avaient attendu le chef de l’État, sur place pour évoquer sa politique de réindustrialisation. Parmi eux, des opposants à sa réforme des retraites, mais aussi des salariés de Valdunes, dernier fabricant en France de roues de trains, lâché la semaine dernière par son actionnaire chinois.
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