Dans le cadre de la mise en place du circuit debout, les personnels de l’unité de chirurgie ambulatoire du CHU de Nantes réclament des moyens supplémentaires.
Depuis octobre 2022, les personnels de l’unité de chirurgie ambulatoire sont en grève. « Nous désirons des ressources humaines pour mettre en place le circuit debout », soulignent Colette, Alice, Laurie, Charlotte, Myriam, Laurence, Brigitte et les autres. Elles réclament en particulier une aide soignante supplémentaire.
Reçues le 1er février par la direction des ressources humaines, elles ont appris qu’un poste d’aide soignante serait bien créé mais, qu’un d’infirmière serait supprimé. Incompréhension. « Quatre audits réalisés dans le service démontrent une présence moyenne d’un professionnel infirmier pour 2,2 à 2,8 patients, argumente Luc-Olivier Machon, le directeur des ressources humaines. C’est sur ces bases que nous avons pris notre décision. »
« Culpabilisant, infantilisant, intimidant »
« Ces audits ne prennent pas en compte les patients lorsqu’ils sont au bloc opératoire ni la totalité de notre travail, pour recevoir les familles, répondre au téléphone, etc. », arguent les personnels. La logique est purement financière selon les syndicats. « En transformant un temps infirmier en un temps aide-soignant, le CHU va faire une nouvelle économie », peste la CGT.
Ce qui reste surtout en travers de la gorge des personnels, c’est « la manière dont la réunion s’est déroulée. C’était culpabilisant, infantilisant, intimidant, accuse Tony Gilbert, de FO. On leur a reproché la durée de leur grève, quatre mois. » « Le droit de grève est inscrit dans la constitution, que cela vous plaise ou non ! », a répliqué Olivier Terrien, secrétaire de la CGT, dans un mail adressé au directeur général du CHU.
« Personne dans le service ne compte son investissement au service des malades et dans la bienveillance », soulignent les salariées du service. L’une d’entre elles, adjointe administrative mais qui joue le rôle de secrétaire médicale, « face à la pression, au stress », a pris sa décision. Elle a demandé une disponibilité de trois ans à partir du mois d’avril, afin de trouver un autre travail.
Philippe GAMBERT