Comment les cantines du pays de Brest digèrent-elles la hausse des coûts ? ( LT.fr – 04/09/22 -18h30 )

Céline Carn (aide cuisinière), Manon Kersulec (cuisinière) et Muriel Le Mérour (adjointe au maire de Camaret, déléguée aux écoles) relèvent à nouveau le challenge (bien que plus relevé en cette rentré
Céline Carn (aide cuisinière), Manon Kersulec (cuisinière) et Muriel Le Mérour (adjointe au maire de Camaret, déléguée aux écoles) relèvent à nouveau le challenge (bien que plus relevé en cette rentrée 2022) de bien nourrir les enfants de l’école Louise-Michel sans ruiner leurs parents.

Avec la hausse des coûts de cantine, la part financière des familles devient une variable d’ajustement plus sensible dans les mairies. Maintien ou hausse du tarif ? Tour de table dans le pays de Brest.

La sévère inflation des prix alimentaires pèse son poids dans l’équilibre des budgets de restauration scolaire. Face à ces dépenses supplémentaires, il faut épaissir la sauce des recettes. En relevant la part tarifaire des familles ? Certaines communes ont choisi de ne pas en abuser. C’est le cas à Camaret, où la facture des écoliers de Louise-Michel (78 élèves attendus) qui déjeunent à la cantine n’évolue pas d’un grain de semoule en cette rentrée.

« Nous restons au tarif unique de 2,85 € par repas », précise Muriel Le Mérour, adjointe au maire déléguée aux écoles. La municipalité peut se le permettre. Le renouvellement, en août, du contrat avec son fournisseur, la société API, reste à son avantage. Pas sûr, toutefois, que cela dure au-delà de l’épreuve de réactualisation de janvier 2023 : « Si augmentation il y a, elle ne sera pas significative », rassure par avance l’élue camarétoise.

Pression des fournisseurs

Son homologue landernéenne ne promet pas, non plus, la stabilité de tous ses tarifs après cette même échéance de début 2023 : « Cela dépendra des retours des fournisseurs de nos 26 lots », cadre Anne Tanguy. « Certains nous demandent déjà de renégocier le contrat. Si leur hausse des coûts est étayée, nous acceptons. Comme le pain, par exemple ».

Mais l’alimentaire n’engloutit pas tout le budget. André Talarmin, maire de Plouarzel, le démontre en épluchant les comptes : « En 2019, la mairie payait 7,74 € par repas, dont 1,58 € (environ 20 %) pour la nourriture. En 2021, cela monte à 8,69 € le repas, dont 1,80 € (toujours autour de 20 %) de nourriture. Le reste des dépenses concerne les charges de personnel et d’énergie ».

« Que les familles puissent le supporter »

Malgré cette hausse de près de 1 €, le tarif demandé aux familles des 400 enfants des écoles publique et privée et de la crèche nourris par la cantine de Plouarzel augmente seulement de 0,25 € (de 3,55 à 3,70 € le tarif unique). « Il faut que les familles puissent continuer de les supporter ».

On entend encore cet impératif de ménager le porte-monnaie des administrés du côté de Plouvien, où le tarif de cantine grossit tout de même de 0,50 € (de 3,50 à 4 €) en cette rentrée.

Plouvien ne tiendra pas onze ans de gel

« Nous n’y avions pas touché depuis 2012. Nous partons de plus bas que bien d’autres communes. C’est un rattrapage (décidé par la caisse des écoles, dans laquelle siègent aussi des représentants des parents d’élèves) face à des hausses que l’on ne maîtrise pas », explique Denise Mercelle.

« En mai, la société API (fourniture des repas) nous a annoncé une augmentation de 18,83 % de ses frais. Sauf explosion des coûts, pas question, pour nous, d’augmenter à nouveau les tarifs en janvier », prévient toutefois l’adjointe chargée des écoles de la commune des Abers.

Source : Comment les cantines du pays de Brest digèrent-elles la hausse des coûts ? – Brest – Le Télégramme (letelegramme.fr)

Auteur : Yann Le Gall

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *