Ce mercredi 7 février, deux invités sur France Info et France Inter, médias de service public : François Hollande, ancien président, et Yonathan Arfi, représentant du CRIF. Les deux ont tenu, quasiment au mot près, les mêmes propos déshumanisant les palestiniens :
François Hollande a estimé que les «victimes du terrorisme» et les «victimes de la guerre» n’ont pas la même valeur, considérant évidemment que les israéliens tués le sont par des «terroristes», alors que l’armée israélienne qui rase actuellement Gaza et massacre sa population ne serait, elle, pas «terroriste». Une parole extrêmement grave, au moment même où la Cour de Justice Internationale reconnaît «un risque réel et sérieux» de génocide à Gaza, que les dirigeants fascistes israéliens appellent à déporter toute la population palestinienne qui y vit, et que l’État israélien a violé toutes les règles du droit international en matière de guerre.
Yonathan Arfi du CRIF a fait de même, en affirmant qu’il n’y a «pas d’équivalence morale» entre les morts israéliens et palestiniens, avant de parler de «victimes collatérales» à Gaza. Un discours négationniste : Tsahal a tué au moins 35.096 personnes à Gaza dont 30.571 civils et, parmi eux, 13.642 enfants. Ces civils ont été explosés, étouffés sous les décombres, abattus sommairement alors qu’ils portaient un drapeau blanc, brûlés au phosphore blanc, affamés, privé d’eau, d’abris… Non seulement le nombre de morts est sans commune mesure, mais le taux de civils tués par Israël à Gaza est bien supérieur à celui des victimes du 7 octobre – 1139 personnes ont été tuées en Israël, dont 373 policiers et soldats.
Ces derniers mois, d’autres chroniqueurs comme Raphaël Enthoven et Caroline Fourest ont établi une hiérarchie entre les enfants tués à Gaza, moins importants, et les victimes israéliennes, plus importantes. Cette hiérarchie des vies, cette déshumanisation systématique des palestiniens fait partie des techniques rhétoriques visant à justifier un génocide. Et les médias français les relaient, tout en diabolisant les appels au cessez-le-feu et à la fin de la colonisation, avec une complaisance macabre.
Source: https://contre-attaque.net/2024/02/07/complicites-genocidaires-sur-le-service-public/
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