Côtes-d’Armor. Aux Restos du cœur, le nombre de bénéficiaires ne cesse d’augmenter. ( OF.fr – 13/12/22 – 20h08 )

Maryline Dumail, responsable des Restos du cœur dans les Côtes-d’Armor, ici dans la ressourcerie de l’association, à Plérin.
Maryline Dumail, responsable des Restos du cœur dans les Côtes-d’Armor, ici dans la ressourcerie de l’association, à Plérin.

La 38e campagne d’hiver des Restos du cœur a commencé fin novembre. Dans le département des Côtes-d’Armor, près de 10 000 personnes ont été aidées en 2021. Un nombre qui ne cesse de croître.

Alors que la 38e campagne d’hiver des Restos du cœur a commencé fin novembre, Maryline Dumail, responsable des Restos du cœur dans les Côtes-d’Armor, fait un point sur la situation dans le département.

Quelle est la situation dans le département ?

Depuis la création des Restos dans les Côtes-d’Armor, le nombre de bénéficiaires ne cesse d’augmenter. En 2013, nous servions 800 000 repas par an ; aujourd’hui, on en sert 1 350 000 dans l’ensemble 18 centres de distribution. On accueille près de 10 000 personnes. Avec l’inflation et la crise énergétique, on craint de voir ce nombre grimper, car pour certaines personnes, 1 €, c’est déjà 1 € de trop. Cette année, on a décidé de prendre en charge les factures EDF et gaz des ménages (cette mesure avait été décidée avant la crise, N.D.L.R.), c’est une bonne chose mais cela va peser sur notre budget. Heureusement, on a la chance d’être sur un territoire très généreux, qu’il s’agisse des particuliers ou des entreprises. Quand on fait des collectes, ça marche bien. En 2022, nous avons reçu 120 tonnes de denrées.

À la ressourcerie des Restos du cœur, à Plérin, un graff rend hommage à Coluche, fondateur de l’association. | OUEST-FRANCE

Aujourd’hui, les actions des Restos du cœur dépassent largement la seule aide alimentaire…

L’aide alimentaire reste la priorité, mais une fois cette problématique résolue, on peut faire plein de choses et s’atteler à un véritable accompagnement dans des domaines très variés, comme l’aide au logement, à l’accès à la santé, au droit, au microcrédit et aux loisirs, la réduction de la fracture numérique, l’insertion, l’estime de soi, l’habillement, etc. Nous avons aussi créé une ressourcerie, ouverte à tous, au siège à Plérin et un jardin partagé à Callac.

Dans les Côtes-d’Armor, les Restos du cœur accueillent près de 10 000 personnes. | OUEST-FRANCE

Qu’est-ce qui vous marque chez les personnes que vous recevez ?

Leur âge. Il y a beaucoup de jeunes. Plus de 30 % d’entre eux ont moins de 15 ans et 18,92 % ont entre 15 et 25 ans. On voit des enfants venir avec leurs parents aux Restos qui reviennent une fois adultes… Au centre Lamaze, ouvert l’an dernier à Saint-Brieuc, et qui accueille surtout des étudiants et des travailleurs précaires, nous avons commencé par distribuer de l’aide à 10 personnes, nous en sommes à 70 cet hiver.

Nous accueillons aussi 50 % de personnes seules, c’est pourquoi on insiste sur la possibilité de les faire participer à des loisirs, pour les sortir de leur isolement. On travaille beaucoup avec les CCAS pour les faire venir à nous. Les familles monoparentales représentent 25 % des personnes accueillies.

L’ambition nationale des Restos est de mieux accueillir les personnes…

Avec l’augmentation des bénéficiaires, un certain nombre de nos locaux ne sont plus adaptés. Nous en recherchons de nouveaux à Guingamp et Lannion ; nous allons faire des travaux à Matignon et le centre de Saint-Brieuc va déménager rue de Penthièvre.

Et pour mieux accueillir, vous avez aussi besoin de bras…

Oui ! Même si nous pouvons compter sur 850 bénévoles, très mobilisés. Parmi eux, on peut compter sur des personnes qui sont sorties des Restos et des bénéficiaires qui ne supportent pas de recevoir sans donner.

Auteur : Nadia LE SAUX.

Source : Côtes-d’Armor. Aux Restos du cœur, le nombre de bénéficiaires ne cesse d’augmenter (ouest-france.fr)

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