Côtes-d’Armor. Une centaine de personnes rassemblées contre les fermetures de classes. ( OF.fr – 02/02/23 )

Une centaine de parents d’élèves, enseignants et élus ont fait le déplacement à Saint-Brieuc, ce jeudi matin 2 février 2023, pour dénoncer la suppression de 47 classes dans le département à la rentrée prochaine.
Une centaine de parents d’élèves, enseignants et élus ont fait le déplacement à Saint-Brieuc, ce jeudi matin 2 février 2023, pour dénoncer la suppression de 47 classes dans le département à la rentrée prochaine.

Ils ont fait le déplacement de tout le département des Côtes-d’Armor. Alors que la carte scolaire doit être présentée en fin de journée, ce jeudi 2 février 2023, syndicats, parents d’élèves, élus et enseignants sont venus à l’inspection académique, à Saint-Brieuc, réaffirmer leur opposition à la suppression de 47 classes.


Une centaine d’enseignants, parents d’élèves et élus des Côtes-d’Armor ont fait le déplacement à l’inspection académique, à Saint-Brieuc, ce jeudi matin 2 février, pour dire non à la carte scolaire, qui prévoit 47 suppressions de classes à la rentrée de septembre 2023.

Avant d’être reçus par le directeur académique, les représentants des syndicats se sont succédé au micro pour dénoncer « un choix purement budgétaire, qui n’a rien à voir avec la réalité du terrain », considère Robin Maillot, de l’Unsa.

Enfants de moins de trois ans pas comptabilisés

« On ne peut pas ignorer la baisse de la démographie mais justement, est-ce que ce n’est pas une chance pour l’école ?, interroge Benoît Guittet, du Sgen-CFDT. C’est une donnée pour améliorer la réussite scolaire. »

L’intervention de Stéphane Chiarelli, pour la FSU, va dans le même sens. « La France est le pays de l’Union européenne où le taux d’encadrement est le plus bas. Et dans les Côtes-d’Armor, ce taux est inférieur à la moyenne nationale. » La suppression de classes apparaît d’autant plus injuste que le département est le seul en Bretagne à ne pas comptabiliser les enfants de moins de trois ans dans les effectifs.

Les territoires ruraux très inquiets

Les maires de Trémel, Lanvellec et Plufur sont venus défendre leur cinquième classe devant les inspecteurs de circonscription. | OUEST-FRANCE

Tous déplorent la « non prise en compte des spécificités des territoires ». À commencer par la ruralité. Au regroupement pédagogique de Plufur, Lanvellec et Trémel, dans le Trégor, 96 élèves sont répartis au sein de cinq classes. 99 enfants sont attendus en septembre 2023. Si la fermeture d’une classe est entérinée, cela portera à 38 le nombre d’élèves en classe de maternelle. « C’est incompréhensible, dénonce Cécile Auriac, la maire de Trémel. On n’a pas de structures d’accueil pour les moins de trois ans et on n’a pas assez d’assistantes maternelles. »

Une classe à quatre niveaux

À Meslin (Lamballe-Armor), si la carte scolaire est adoptée en l’état, les élèves seront répartis dans trois classes : une à double niveau, une à triple niveau et une à quadruple. | OUEST-FRANCE

À l’école de Meslin (Lamballe-Armor), qui compte actuellement quatre classes à double niveau, la fermeture envisagée aurait pour conséquence de fonctionner, à la rentrée, avec une classe à double niveau, une à triple et une maternelle à quatre niveaux.

« C’est complètement délirant, s’insurge cette mère de famille. Il reste des lots à bâtir dans deux lotissements et un projet immobilier privé doit voir le jour. Cela veut dire que d’autres enfants sont susceptibles de rejoindre l’école. Mais quels parents voudront inscrire leurs enfants dans une école avec des effectifs pareils ? »

Se prémunir des décrochages scolaires au collège

À Saint-Brieuc, l’adjointe à l’éducation Cidgem Aktas est venue défendre les trois classes menacées. Si elle a bon espoir que celle de Cesson-Bourg soit conservée, elle est plus inquiète pour les deux autres établissements : « À Baratoux, il y a 23,6 élèves par classe, mais ceux de la classe Ulis [unité localisée pour l’inclusion scolaire] ne sont pas comptés, regrette-t-elle. Et à Poutrin, où il y a 23,8 élèves ; l’indice social y est très faible. Beaucoup d’enfants sont allophones, ils ont besoin d’une attention particulière. Si l’on veut contrer les décrochages scolaires au collège, c’est avant qu’il faut agir. »

Tous ces arguments suffiront-ils à convaincre le directeur académique, qui doit présenter la carte scolaire officielle en fin d’après-midi ? Rien n’est moins sûr.

Auteur : Nadia LE SAUX.

Source : Côtes-d’Armor. Une centaine de personnes rassemblées contre les fermetures de classes (ouest-france.fr)

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