Grâce à la diversification des pêches, la criée de Brest a réalisé, en 2023, une nouvelle année record à 2 715 tonnes de produits de la mer vendus. L’équipement vise une montée en gamme via des investissements et des labels.
Comme 2022, 2023 aura été une nouvelle année record à la criée de Brest. Avec 2 715 tonnes de produits de la mer (+11,6 %) pour une valeur de vente de 15,12 millions d’euros (+ 9 %) et un prix moyen de 5,57 € le kg (- 2 %), la criée se classe 13e en France sur 33 en prix moyen et 19e en tonnage. La criée a fait même mieux que prévu. En mars dernier, le directeur d’exploitation de la Société de la Criée de Brest (SDCB, 16 salariés, 15 M€ de CA), Ronan Floch, visait 2 400 tonnes.
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Poulpes et lottes
« C’est notamment grâce au poulpe qui continue à être pêché en grande quantité, surtout à partir de mai, explique Ronan Floch. Et il y a des débouchés sur le marché derrière. » La criée a traité jusqu’à 17 tonnes certaines journées pour un total sur l’année de 419 tonnes de poulpes. « 2023 a aussi été une année à lotte avec 446 tonnes mais avec un prix moyen à la baisse », poursuit-il.
La criée de Brest accueille la pêche d’environ 125 bateaux. Malgré tout, « 80 % de la marchandise que nous vendons arrivent par la route ». En face, ce sont 110 acheteurs qui sont venus à la criée en 2023. « C’est en augmentation chaque année », note le directeur.
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Criée modeste par rapport à ses homologues bretonnes de Lorient (18 109 tonnes en 2022) ou encore du Guilvinec, (13 617 tonnes en 2022), Brest veut cependant poursuivre sa montée en gamme. « On a toute notre place », estime Ronan Floch.
Une agente qualité pour monter en gamme
En 2024, le montant des investissements s’élève donc à 700 000 € avec quelques gros morceaux comme l’automatisation de la salle de tri, avec une machine à glace à 595 000 €. « L’appel d’offres est lancé. Nous nous sommes aussi équipés en janvier d’une calibreuse, en location en attendant un achat en 2025. Cela permet de mécaniser et d’aménager les postes au mieux. Il ne faut pas oublier que c’est un métier physique », rappelle Ronan Floch. Les autres investissements sont une grue de déchargement (65 000 €) et le renouvellement de viviers (35 000 €).
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Au-delà de ses investissements, la criée de Brest poursuit sa montée en gamme également en embauchant. « Nous venons de recruter une agent pour s’occuper de la qualité, indique le directeur. Son travail concernera principalement le sourcing pour proposer des produits de qualité. L’objectif est d’obtenir à terme des labels. » C’est déjà le cas pour le label Breizhmer. La criée de Brest a été agréée début 2024 par l’interprofession bretonne des produits de la mer.
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