
Par Béatrice CHOT-PLASSOT
Environ 250 personnes ont participé à un rassemblement contre l’élevage intensif, ce dimanche 11 juin 2023. La manifestation avait lieu à Landunvez (Finistère), à quelques mètres d’une « méga porcherie » comptant 12 000 animaux et dont l’extension est contestée en justice.
Une touche de couleur « rose cochon » sur leur tenue, environ 250 personnes ont participé à un rassemblement contre l’élevage d’animaux intensif, dimanche 11 juin 2023, dans un champ de la petite commune de Landunvez (Finistère), près de Brest.
Le pré se situe à quelques dizaines de mètres à vol d’oiseau de la porcherie Avel Vor. Cette exploitation de 12 000 animaux, décrite comme une « méga porcherie » , est au cœur d’un combat juridique : son extension est contestée en justice.
« Des fermes, pas des usines »
Les organisateurs de la manifestation (collectif Stoppons l’extension d’Avel Vor, Greenpeace et France Nature Environnement) ont distribué aux participants des masques de cochon en carton. « On symbolise la libération des animaux d’élevage », explique Armelle Jaouen, membre du collectif et conseillère municipale et communautaire.
Le credo a été répété à de nombreuses reprises : « On veut des fermes, pas des usines. » Une banderole monumentale portant ce message a été déployée.
« On aimerait une agriculture paysanne plus nourricière », souligne Armelle Jaouen. Pour Maryvonne, manifestante, le modèle des « fermes-usines va à l’encontre de tous les enjeux auxquels on fait face actuellement : la qualité de l’alimentation, la protection de la biodiversité et de nos réserves en eau. Je pense que ça met en danger notre qualité de vie. »
Pour le maire, un sujet « clivant »
Pour le maire de Landunvez, Christophe Colin, le sujet de la ferme Avel Vor est « clivant » et a créé « un ras-le-bol chez la majorité de la population de la commune ». L’édile souligne que sur le sujet de « la qualité des eaux de baignade, les causes sont multiples, par uniquement agricoles », et évoque notamment un système d’assainissement « défaillant », car ancien. Il assure aussi que la commune, aux côtés des collectivités territoriales et des services de l’État, fait « beaucoup d’actions, avec les associations, autour de la qualité de l’eau de baignade, et de multiples prélèvements ».
Sur le plan juridique, l’extension de la porcherie a été retoquée deux fois par la justice administrative, en 2019 et 2021. Mais a été régularisée par le préfet du Finistère en novembre 2022. Les opposants ne désarment pas : une plainte contre X a été déposée en janvier pour « mise en danger de la vie d’autrui », ainsi qu’un recours contre la décision préfectorale, en mars dernier.
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