Dans le Finistère, cet agriculteur fait face aux effets de la sécheresse extrême. ( OF.fr – 10/08/22 – 18h28 )

Giovanni Spatuzzi est maraîcher depuis 2016 au Groupement agricole d’exploitation en commun (Gaec) de la ferme de Rulanou, à Spézet.
Giovanni Spatuzzi est maraîcher depuis 2016 au Groupement agricole d’exploitation en commun (Gaec) de la ferme de Rulanou, à Spézet.

Giovanni Spatuzzi est un maraîcher belgo-italien installé à Spézet (Finistère) depuis 2006. Il a lancé son activité en 2016 et cultive une quarantaine de variétés de légumes. Cet été, il fait face à une sécheresse extrême. Il constate des phénomènes inédits.

Quand on arrive au Groupement agricole d’exploitation en commun (Gaec) de la ferme de Rulanou, à Spézet (Finistère), aux alentours de 14 h, Giovanni est en pause. La chaleur est trop forte pour aller travailler en plein soleil. « Cette année, c’est incroyable. On a jamais vu ça. » Sur ses 2,5 hectares de terrains, il cultive plus de quarante variétés de légumes de saisons, et notamment beaucoup de légumes-feuilles. Depuis l’achat du terrain en 2016, il n’a jamais eu besoin d’arroser ses plantations en plein air.

« C’est tellement sec ! »

« Les étés précédents, il y a toujours eu un peu de pluie. Ça suffisait pour que les légumes poussent. Je n’avais rien à faire ! » Cette année, configuration inédite. Face à une sécheresse extrême, il est contraint d’arroser matin et soir son champ, en plus des serres. « Je suis obligé, c’est tellement sec ! Même si, avec les restrictions d’eau, je fais attention. Je ne peux pas tout faire. Alors, j’essaye de sauver les semis de salades par exemple. Mais bon, quand tu regardes le lendemain matin, c’est comme si on n’avait rien fait. » Le constat est clair : la salade a du mal à pointer le bout de son nez.

Les salades ont du mal à pousser dans le jardin de Giovanni Spatuzzi.

« Les choux, tout a cramé »

Les tomates, elles, sont arrivées deux semaines à l’avance. « La chaleur amène une précocité de dingue. Pour les tomates, c’est génial. Mais par contre, pour les choux, je n’en ai pas tiré un seul. Tout a cramé. » Pour l’agriculteur, les sentiments qui prédominent sont l’inquiétude et l’impuissance. « Il n’y a pas de pluie prévue jusqu’à fin août. Je vais avoir beaucoup de mal à avoir mes légumes d’hiver. Le chiffre d’affaires sera forcément impacté. »

Les plantations de choux de Giovanni Spatuzzi ont grillé au soleil.

Même la récolte des fruits est difficile. « Le matin, tu veux cueillir tes fraises et tu te fais attaquer par les frelons. Ça aussi, c’est une conséquence de la chaleur. Il y a des guêpes et des abeilles aussi, elles viennent chercher un peu de fraîcheur sous les feuilles. Alors je suis obligé de construire des pièges. »

Alors forcément, le maraîcher essaye de trouver des solutions. « Je mets des bâches en plastique pour essayer de conserver un maximum d’humidité. Parfois, ce n’est pas suffisant. Je suis aussi en train de me renseigner sur les forages d’eau, parce que j’utilise l’eau d’un puits… Et il n’y en a plus beaucoup ! »

Source : Dans le Finistère, cet agriculteur fait face aux effets de la sécheresse extrême (ouest-france.fr)

Auteur : Clément Arion

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