
La pression monte du côté des artisans des travaux publics et du paysage du Finistère. Avant de monter en gamme, ils ont rencontré le préfet, ce mardi 25 octobre, et ont redemandé le soutien de l’État.
L’augmentation du prix du carburant malmène au premier chef ces entreprises asphyxiées par la hausse du prix du gasoil non routier. De 0,80 centime le litre, il y a deux ans, ils le payent aujourd’hui de 1, 10 à 1,15 centime, ristourne de 30 centimes comprise. Cette forte augmentation du prix du carburant impacte directement ces entreprises qui connaissent, pour 40 % d’entre elles, de sérieuses difficultés de trésorerie, selon une récente enquête réalisée en interne.
L’activité baisse, les prix montent
Ces entreprises subissent, dans le même temps, une baisse du volume d’activité, avec des marges et des trésoreries qui ont considérablement fondu. L’explosion des prix touche aussi, selon la confédération, le PVC (+38 %), les produits béton (+20 %), les produits de carrière (+15 %), les enrobés (+35 %)…
Une délégation a été reçue, ce mardi 25 octobre, par le préfet du Finistère. Stéphane Jézéquel, le président de la confédération 29, a demandé un véritable contrôle de l’État sur la remise de 30 centimes octroyée à la revente du carburant. « Où passent réellement ces 30 centimes ? », demandent les professionnels qui voient le prix du carburant continuer à grimper. La profession souhaite également profiter d’un bouclier tarifaire appliqué au carburant, au même titre que pour l’électricité et le gaz. Proposition pour le moment refusée à Paris.
Baisse temporaire des charges salariales demandée
Enfin, ils demandent une baisse temporaire des charges salariales pour faire face à la baisse d’activité et aux difficultés de trésorerie. « Nos 50 entreprises adhérentes, sur les 600 répertoriées dans le département, sont mobilisées et prêtes à monter en puissance sur le terrain », assure-t-il. On se souvient des spectaculaires blocus du dépôt pétrolier de Brest organisés au Moulin-Blanc par cette confédération. « Nous sommes très mobilisés et prêts à dégainer », ajoute le porte-parole départemental très inquiet sur la longévité de certaines de ces entreprises.