Dans le Morbihan, 129 agriculteurs en détresse repérés en 2022. ( LT.fr – 02/02/23 )

La cellule Réagir 56 a été saisie de 129 cas d’agriculteurs en grande difficulté.
La cellule Réagir 56 a été saisie de 129 cas d’agriculteurs en grande difficulté. (Le Télégramme/Loïc Berthy)

129 agriculteurs morbihannais en détresse ont été pris en compte en 2022 par la cellule Réagir mise en place par la chambre d’agriculture. Au rang des professionnels en difficulté, les éleveurs laitiers sont en première ligne.

Dans le Morbihan, 129 agriculteurs en grande difficulté ont été signalés à la cellule Réagir, mise en place en 2021, par la chambre d’agriculture. Les producteurs laitiers sont les plus touchés puisqu’ils représentent 40 % des dossiers pris en compte dans le monde agricole. « C’est parce qu’il y a beaucoup de producteurs laitiers dans le Morbihan mais aussi parce que ce secteur d’activité est en difficulté depuis plusieurs années », commente Geneviève Lamour, animatrice de la cellule Réagir. La moitié de ces agriculteurs en grande difficulté ont été pris en charge par le service social de la MSA et six d’entre eux orientés vers la cellule de prévention de la maltraitance animale. Les agriculteurs qui dévoilent leur détresse restent l’exception.

Épuisement professionnel

Ce sont le plus souvent les organismes qui gravitent dans le monde agricole (banques, MSA, chambre d’agriculture…) qui alertent la cellule Réagir. « On aimerait que les agriculteurs réagissent d’eux-mêmes mais c’est trop peu souvent le cas. Or, plus le signalement est rapide, plus efficaces seront les réponses apportées aux difficultés économiques, sociales, techniques ou bien encore psychologiques de l’agriculteur », explique Philippe Le Dressay, producteur laitier et référent de Réagir au sein de la chambre d’agriculture. Sur les 129 agriculteurs accompagnés en 2022, Réagir a dressé le constat de la nécessité d’arrêter l’activité pour 10 % d’entre eux. « Le facteur partagé par de très nombreux exploitants, c’est la surcharge de travail. Elle conduit à une situation d’épuisement professionnel, qui se traduit ensuite par des problèmes de santé, des difficultés au niveau familial », ajoute Geneviève Lamour.

Une aide au répit

Parmi les solutions mises en œuvre, il y a « l’aide au répit » qu’apporte la MSA et qui permet aux agriculteurs de s’arrêter un jour par semaine, un week-end et jusqu’à deux semaines. À condition, toutefois, de trouver quelqu’un pour s’occuper de l’exploitation, ce qui n’est pas garanti. « Pour la main-d’œuvre, on est aussi concurrencé par d’autres métiers manuels comme les métiers du bâtiment », déplore Philippe Le Dressay.

Auteur : Loïc Berthy

Source : Dans le Morbihan, 129 agriculteurs en détresse repérés en 2022 – Morbihan – Le Télégramme (letelegramme.fr)

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