Dans le Morbihan, quelles sont les 20 communes où le taux de pauvreté est le plus élevé ? (OF.fr-6/12/22-20h)

Une femme âgée vit dans la pauvreté et ne peut pas chauffer sa maison

Le nouveau rapport de l’Observatoire des inégalités vient d’être publié ce mardi 6 décembre 2022. Le Morbihan y apparaît parmi les dix départements où le taux de pauvreté est le plus faible. Ce qui concerne quand même 83 000 habitants. Principal enseignement : le littoral n’est pas épargné.

L’Observatoire des inégalités publie, ce mardi 6 décembre 2022, son 3e rapport sur la pauvreté en France. Face à cet état des lieux national, comment se situe le Morbihan ? Le niveau de vie médian y est très légèrement inférieur à la moyenne française (1 819 € contre 1 828 €).

En revanche, la proportion d’habitants qui vivent avec moins de 60 % de ce revenu – considérés comme touchés par la pauvreté – est beaucoup plus faible dans le département breton (11 % dans le Morbihan, 14,5 % au niveau national). Ce qui concerne quand même plus de 83 000 Morbihannais.

Derrière le Finistère et l’Ille-et-Vilaine

Le Morbihan, au niveau national, figure ainsi parmi les dix départements français où le taux de pauvreté est le plus bas. Le Finistère (10,4 %), l’Ille-et-Vilaine (10,3 %) et la Loire-Atlantique (10,1 %) font encore mieux. Les Côtes-d’Armor sont à 11,6 %. Ce qui fait de la Bretagne (historique ou administrative), l’une des régions les moins inégalitaires de France.

Confirmation à l’échelle morbihannaise : le niveau de vie maximal des 10 % les plus pauvres est de 1 067 € dans le Morbihan, soit 100 € de plus que la moyenne française. Les inégalités y sont moins fortes que sur le reste du territoire : l’indice de Gini, compris entre 0 et 1, qui rend compte des inégalités de ressources au sein d’une même population, est de 0,246 dans le Morbihan, contre 0,292 en France.

Pauvreté aussi sur le littoral

Autre confirmation, lorsqu’on analyse les vingt communes du Morbihan où le taux de pauvreté est le plus élevé : les principales villes du département y figurent, qui contrairement à d’autres ne compte pas de métropole. On retrouve Lorient en tête du classement (21 % des habitants), mais aussi Pontivy et Lanester (16 %). Le golfe du Morbihan, souvent synonyme d’abondance et de richesse, n’est pas épargné : Vannes (15 %) et Auray (14 %) sont fortement concernées par cette problématique.

« Les plus pauvres vivent principalement en banlieue et dans les grandes villes, contrairement à ce qu’on raconte sur l’embourgeoisement des centres-villes, précise Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités dans un entretien accordé à Ouest-France. Même s’il ne s’agit pas de nier les difficultés en milieu rural, où règne un sentiment de délaissement et d’abandon par les services publics ».

Dans le reste du classement, on trouve de nombreuses petites communes rurales, éloignées du littoral et de la RN165, accueillant entre 2 000 et 3 000 habitants : Bubry et Guiscriff (17 %) et Carentoir et Le Faouët (15 %). Mais dans le Morbihan, la pauvreté n’a effectivement pas de frontière claire : elle touche aussi dans des proportions importantes certaines îles, comme Groix (14 %, 317 habitants pauvres) et la commune du Palais (13 %, 300 habitants pauvres), à Belle Île.

Benoit GUERIN

source: https://www.ouest-france.fr/bretagne/morbihan/dans-le-morbihan-quelles-sont-les-20-communes-ou-le-taux-de-pauvrete-est-le-plus-eleve-13dcc73e-747e-11ed-b4b8-b174713e5917

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