Par Béatrice GRIESINGER.
Des acteurs du réemploi du pays de Quimperlé (Finistère) se sont réunis pour mettre l’accent sur les nouveaux circuits de l’économie de demain. Outre leur engagement pour la seconde main, ils préparent trois rendez-vous pour novembre 2023.
Des acteurs de l’économie sociale et solidaire du pays de Quimperlé se sont donné rendez-vous à la recyclerie Retritout de Mellac (Finistère) pour faire un point et préparer leurs actions de novembre 2023. Il y avait là Philippe Le Tallec et Carinne Bigot, pour Retritout, Christophe Maréchal, pour la MJC La Marelle de Scaër, Saïna Deniau, responsable du chantier d’insertion de la friperie-laverie de la MJC de Scaër, et Maryse Le Moigne, de l’association Gratui’tri de Scaër. À leurs côtés, pour de futures actions, le Silo à vélo de Clohars-Carnoët et Ty Pouce de Quimperlé.
« Une société plus juste pour chacun »
Tous ces acteurs du réemploi et de la réutilisation d’objets se sont rencontrés pour la première fois en octobre 2022, à Bannalec, comme le rappelle Christophe Maréchal. Leur but ? Trouver le moyen de « favoriser les secondes mains et faire baisser la consommation des produits neufs », pour reprendre l’expression de Philippe Le Tallec.
Tous souhaitent qu’en novembre, la semaine de l’économie sociale et solidaire prenne de l’ampleur. « Aujourd’hui, on veut montrer l’importance de nos structures pour une société plus juste pour chacun. On ne parle pas assez de l’économie sociale et solidaire. Or, elle est une réponse aux problèmes actuels », relance Philippe Le Tallec.
Un lieu de sociabilité
À Mellac, la recyclerie Retritout offre une nouvelle vie à du mobilier, des objets du quotidien, qu’elle récupère dans des espaces dédiés installés dans les déchetteries de Quimperlé et Moëlan-sur-Mer. « En une semaine, nous y récupérons entre 1,5 tonne et 2,5 tonnes. S’y ajoutent 400 kg à 500 kg que nous récupérons ici, dans notre local de Mellac », détaille Carinne Bigot.
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À Scaër, la friperie de la MJC reçoit chaque année, selon les chiffres de Saïna Deniau, près de 12 tonnes de textiles pour une nouvelle vie. À Gratui’tri, « un magasin sans argent » comme le décrit Maryse Le Moigne, ouvert depuis un an à Scaër, la fréquentation est en hausse. « Nous avons aussi un rôle social. Des personnes viennent, regardent des vêtements, rentrent chez eux, les essayent puis reviennent les rendre car ils ne conviennent pas. Pour certains, ces visites sont aussi l’occasion de parler avec quelqu’un », précise Maryse Le Moigne.
« L’économie de demain et d’aujourd’hui »
À Quimperlé, le restaurant associatif et inclusif Ty Pouce associé à la mini-ferme urbaine fait du social. Tout comme le Silo à Vélo, réparateur de vélo cloharsien, qui remet en selle des engins qui en ont besoin.
Ensemble, ils préparent trois grands rendez-vous pour le mois de novembre, à Scaër le samedi 4, à Clohars-Carnoët le samedi 18 et à Bannalec, le dimanche 26. Avec à chaque rendez-vous, des propositions différentes dont des ateliers, une conférence gesticulée ou encore des projections de films et documentaires. « Parce que l’économie sociale et solidaire devait être l’économie de demain et d’aujourd’hui », conclut Philippe Le Tallec.
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