« De la fourche à l’assiette » : à Bouguenais, la micro ferme bio municipale alimente les cantines (OF.fr27/10.23)

Stanislas Audouin, maraîcher et animateur de la micro ferme municipale de Bouguenais (Loire-Atlantique).

En 2022, la Ville de Bouguenais (Loire-Atlantique) recrutait un maraîcher afin de lancer une ferme bio expérimentale et pédagogique. Avec l’idée d’approvisionner en fruits et légumes la cuisine centrale, qui prépare 1 600 repas par jour. Les débuts sont prometteurs.

Par Marion AUVRAY.

À la ferme de l’Épinette, le maître des lieux, c’est Stanislas Audouin. Le maraîcher de 34 ans est installé à Bouguenais (Loire-Atlantique) depuis fin 2022. Sa particularité ? Il est aussi un agent de la Ville.

Sur près d’un hectare, Stanislas cultive fruits et légumes en « bio intensif » pour alimenter la cuisine centrale de la commune. « Concrètement, cela veut dire qu’on réduit l’écartement des légumes pour produire plus sur une petite surface » , indique-t-il. Stanislas bichonne aussi ses fruits et légumes à la main, sans aide mécanique.

Quand il est arrivé à Bouguenais, il a passé plusieurs mois à planifier les cultures. « J’ai rencontré le cuisinier pour comprendre ses besoins et identifier ce qui était faisable sanitairement. » Pour cette première année expérimentale, Stanislas a bâti « une feuille de routes des légumes ».

800 kg de concombres, 500 kg de pastèques…

En mai, le maraîcher a commencé à semer. Deux mois plus tard, les concombres ont fait leur apparition. Et 800 kg ont été récoltés. « Avec ça, 500 kg de pastèques, 300 kg de tomates et tout autant de melons », compte-t-il.

Dans la cuisine centrale de Bouguenais, 1 600 repas sont mitonnés chaque jour, avec 60 % de bio. C’est plus que ce que prévoit la loi Egalim – au moins 20 % – entrée en vigueur au 1er janvier 2022. « Nous sommes bien conscients que nous n’alimenterons pas la totalité des fruits et légumes avec la production de l’Épinette, prévient d’emblée Sandra Impériale, maire divers droite de Bouguenais. Mais c’est un vrai choix politique. Manger mieux passe aussi par le local. »

Sensibiliser les écoliers

Le coût de cette action ? 70 000 € d’investissements que la majorité bouguenaisienne ne regrette pas. « Bien sûr que créer une ferme maraîchère en régie municipale, on ne l’a pas fait pour la rentabilité, reconnaît Jean-Luc Runfola, adjoint délégué à la transition écologique. L’idée c’est aussi d’avoir une visée pédagogique. »

Car Stanislas a aussi un rôle d’animateur. La prochaine étape, pour le trentenaire, sera d’accueillir des groupes de scolaires à la ferme pour sensibiliser les plus jeunes et leur montrer que ce qu’ils mangent à la cantine a été produit tout près. « De la fourche, à l’assiette », résume-t-il.

En attendant de recevoir des bambins à l’Épinette, le maraîcher surveille comme le lait sur le feu ses plantations hivernales : carottes, choux, céleris, seront bientôt dans les cantines. Un peu de salade aussi. Et cela réjouit Sandra Impériale. « À Bouguenais, on a des avions au-dessus de nos têtes et alors ? Cela ne nous empêche pas d’avoir une ferme urbaine et des légumes bios. »

Source: https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/bouguenais-44340/de-la-fourche-a-lassiette-a-bouguenais-la-micro-ferme-bio-municipale-alimente-les-cantines-1dc1ae8e-73da-11ee-95a0-ef7bd8d1bd16

URL de cet article: https://lherminerouge.fr/de-la-fourche-a-lassiette-a-bouguenais-la-micro-ferme-bio-municipale-alimente-les-cantines-of-fr27-10-23/

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