La mairie de Rennes a décidé de revoir le fonctionnement du système de remplacement des Asem, en donnant notamment la priorité aux écoles de réseaux d’éducations prioritaires. Aucun poste d’agent n’est supprimé mais le pool de remplacement disparaitrait. Un mouvement de grève se poursuit ce jeudi 1er juin.
Les agents spécialisés des écoles maternelles (Asem) de la ville de Rennes poursuivent ce jeudi 1er juin 2023 un mouvement de grève entamé la semaine dernière. En cause : la réorganisation par la ville de Rennes de l’équipe de remplacement constituée d’une quinzaine d’agents pour les absences de courtes durées. Une décision qui passe mal auprès de ceux-ci, essentiellement des femmes.
« Plus de 150 Asem de la ville de Rennes étaient encore mobilisées ce jeudi matin, devant leur direction, au parc Oberthür. Elles sont soutenues par l’ensemble des syndicats de la ville de Rennes, FO, CGT, Sud, CFDT et Unsa », explique Jérôme Jourdan, secrétaire FO territoriaux de la ville de Rennes. Une assemblée générale des Asem est prévue ce jeudi après-midi pour décider de la suite du mouvement.
Impact sur la cantine et la garderie scolaire
« Les directeurs d’école ont été destinataires la semaine dernière d’un courrier émanant de la Direction Éducation Enfance de la Ville de Rennes annonçant la suppression du pool de remplacement des Asem. Les absences des Asem ne seront donc plus couvertes, sauf si l’absence est d’une durée prévisible de plus de quatre semaines consécutives, indique la directrice d’une école dans un courrier transmis aux parents d’élèves. Ce mouvement de grève a débuté jeudi dernier et se renouvellera tous les mardis et jeudi jusqu’à réintroduction du pool de remplaçants. Conséquences : pas de cantine dans plusieurs écoles maternelles ».
Un pool de remplacement qui « ne fonctionne pas bien »
« Pour assurer la continuité de la présence des Asem à l’école, les services municipaux disposaient jusqu’ici d’un « pool de remplacement » des Asem, constitué d’une quinzaine d’agents, afin de pallier les absences de courte durée, explique la ville de Rennes dans un communiqué diffusé jeudi midi. Ces dernières années, l’augmentation du nombre de classes et l’évolution à la hausse des arrêts maladie depuis le Covid ont réduit l’efficacité de ce pool de remplacement, qui ne fonctionne pas bien. La quinzaine d’Asem mobilisée ne permet pas de couvrir les absences courtes de manière efficace, puisqu’elles sont déjà mobilisées pour remplacer des absences longues durée. La Ville a donc décidé de réorganiser ses services ».
Pas de suppression de poste et pas d’intérim
La Ville rappelle les embauches effectuées ces dernières années : « Il y avait 240 Asem en 2019, 250 en 2021 et l’effectif d’agents a été porté à 258 en 2023 ». Et de préciser « qu’il n’y aura donc aucune suppression de poste ».Il n’y aura pas non plus recours à l’intérim « la Ville est engagée à ne recruter que des personnes diplômées ou qu’elle forme au diplôme (d’où le recours aux contrats uniques d’insertion, qui permettent d’obtenir un CAP petite enfance) ».
Par ailleurs, « parmi les 258 Asem, une quinzaine ont été recrutées en Contrat unique d’insertion (CUI). Ces contrats sont en partie financés par l’État. La pérennisation du financement de ce type de contrats par l’État est régulièrement remise en cause. En outre, les agents recrutés en CUI bénéficient d’une journée hebdomadaire de formation au CAP petite enfance, chaque mercredi, ce qui ne leur permet pas d’être présents à l’école ce jour-là ».
Les quinze agents rattachées au pool de remplacement seraient donc réaffectés dans les écoles « qui bénéficiaient jusqu’ici de l’apport d’agents en CUI, et de redéployer les agents en CUI pour renforcer les équipes dans les écoles appartenant au réseau d’éducation prioritaire, en binôme avec les Asem déjà en poste dans ces écoles ».
URL de cet article : Des agents des écoles maternelles de Rennes en grève contre la réorganisation de leur service. ( OF.fr – 01/06/23 ) – L’Hermine Rouge (lherminerouge.fr)