Des grévistes du Réseau de Transport de l’Electricité (RTE) traités en cybercriminels (LH.fr-7/10/22)

Un employé de RTE, le gestionnaire du réseau de transport d’électricité, travaille sur un pylone électrique à Villeneuve-d’Ascq

Répression-Quatre agents de RTE sont entendus par la DGSI après avoir revendiqué de meilleurs salaires.

« à 6 heures du matin, on les a menottés devant leur famille et on leur a dit qu’ils étaient des cybercriminels en bande organisée. » Ce ne sont pas les auteurs du casse du siècle dont parle Jean-Louis Maury, délégué central CGT de RTE, mais quatre salariés du gestionnaire du Réseau de transport d’électricité. Depuis mardi matin, ces agents du gestionnaire du réseau de transport de l’électricité sont en garde à vue dans les locaux de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) et n’ont eu qu’un bref contact téléphonique avec leur épouse, selon la CGT. En cause, explique le syndicat : leur participation à un mouvement de grève, entre février et juin, pour la revalorisation des salaires et des grilles professionnelles.

Devant la tour où est établi le siège social de l’entreprise, à la Défense, les dizaines de personnes venues témoigner, jeudi, de leur soutien sont partagées entre émoi et colère. « On a l’habitude de la répression, un employé de chez nous a d’ailleurs été licencié dernièrement après sa participation au mouvement de grève. Mais là, ça a tapé fort », lance Nathalie Amadieu, secrétaire générale de la CGT RTE Île-de-France. Selon le syndicat de l’énergéticien, les quatre salariés enfermés auraient simplement « passé un poste en local » lors du mouvement de grève. Comprendre : ils auraient temporairement désactivé les commandes d’une unité permettant de dispatcher l’énergie, sans coupure ni conséquence pour les clients. « C’est une action symbolique qui se produit souvent pendant les grèves. Il n’y a aucun risque en termes de sécurité. La seule chose qui a changé, c’est qu’au lieu de tourner un bouton sur le poste, le passage en local a été programmé depuis un ordinateur », détaille Jean-Louis Maury. « RTE veut instaurer la peur », analyse-t-il. 

source: https://www.humanite.fr/social-eco/repression-antisyndicale/des-grevistes-traites-en-cybercriminels-766518

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