Leur unité est déployée dans les combats contre la Russie mais le blocus en mer Noire les empêche de partir. Ces patrouilleurs garde-côtes peuvent atteindre 35 nœuds (65 km/h).
La France ne se contente pas de fournir des canons Caesar , et bientôt des chars légers aux forces ukrainiennes. Quatre patrouilleurs construits par le chantier naval français Océa patientent aujourd’hui dans les bassins du port de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). Il y en aura vingt au total. Ces navires payés par l’Ukraine sont construits depuis deux ans sur les sites industriels des Sables-d’Olonne (Vendée) et de Saint-Nazaire, dans le cadre d’un accord intergouvernemental.
Une unité engagée dans le conflit
En novembre 2019, la France et l’Ukraine avaient déjà signé un partenariat pour renforcer la sûreté et la sécurité maritime de l’Ukraine. L’invasion de l’Ukraine par la Russie a changé la donne. Comme toutes les unités mobilisables, celle des garde-côtes ukrainiens est aujourd’hui engagée dans ce conflit.
Le contrat initial portait sur l’acquisition de vingt patrouilleurs de 32 mètres de type Océa FPB 98 MKI, destinés à l’époque « à assurer la souveraineté du pays en mer d’Azov et en mer Noire » . Un plan d’eau situé au large de la ville détruite de Marioupol.
Le premier navire français devait être livré au printemps 2022. Tous sont bloqués depuis février 2022 lorsque les autorités turques ont installé un blocus en mer Noire, en interdisant le passage des navires militaires dans le Bosphore. Cinq des vingt patrouilleurs devaient être construits par le chantier ukrainien Nibulon à Mikolaïv.
Capables de parcourir 1 200 km à 12 nœuds
Ces navires aux couleurs de l’Ukraine et de l’unité des garde-côtes du pays sont des patrouilleurs rapides à coque aluminium de 32 m de long, avec une vitesse de 35 nœuds (65 km/h). Ce sont des navires d’endurance qui peuvent parcourir 1 200 km à 12 nœuds (22 km/h), avec dix personnels de bord et six passagers. Les bateaux gris en attente dans le bassin de Penhoët à Saint-Nazaire arborent (traduits en français), les mots « Sécurité maritime ». Personne ne peut dire combien de temps ils resteront sur place.
Thierry HAMEAU