Deux résistants brestois décorés à titre posthume (OF.fr-13/02/24)

Paule Breton tient le portrait de son cousin, le résistant brestois Paul Monot (1921-1943).
Paule Breton tient le portrait de son cousin, le résistant brestois Paul Monot (1921-1943). | OUEST-FRANCE

Des dix-neuf résistants de Brest et Lanester, fusillés au Mont Valérien le 17 septembre 1943, trois n’avaient pas reçu la médaille de la Résistance française. Un oubli en passe d’être corrigé grâce à la persévérance d’associations.

Un peu plus de 80 ans après avoir été fusillés par l’occupant nazi, les résistants communistes brestois Paul Monot et Charles Vuillemin viennent d’être décorés de la médaille de la Résistance française, par décret du Président de la République en date du 7 décembre 2023.

Publiée au Journal Officiel du 29 janvier 2024, cette décision vient concrétiser deux années de démarches administratives entreprises par les associations Brest 44 et ANACR 29.  Cela a mis du temps mais j’en suis très satisfaite », déclare Paule Breton, sa cousine, qui avec sa famille avait obtenu de la Ville de Brest, qu’une plaque soit apposée rue Conseil, en juin 2022.

 C’était une des dernières volontés de Paul Monot, que le prochain enfant à naître dans la famille porte son prénom, et c’est moi qui suis arrivée », souffle sa cousine, qui lui avait rendu hommage il y a quelques années :  Je me suis rendue au Mont Valérien, c’était impressionnant de vivre ce moment seule. 

Désormais, pour la famille de Paul Monot, il ne reste plus qu’à recevoir officiellement la décoration par la Commission nationale de la médaille de la Résistance française lors d’une cérémonie à Brest (Finistère), qui se tiendra courant 2024.

Charles Vuillemin, le résistant inconnu

Sa récente décoration vient mettre en lumière et honore ses actes et le prix ultime qu’il a payé ; Charles Vuillemin, fauché à 25 ans par les balles allemandes, reste malgré tout dans la pénombre de l’histoire. Son portrait restant inconnu du grand public, des dix-neuf fusillés, il est le dernier visage que recherchent désespérément les associations.

L’appel est donc lancé par Brest 44 pour retrouver sa famille, même éloignée, afin qu’ils puissent recevoir la décoration qui vient de lui être attribuée.

Louis Le Guen, la mémoire à l’épreuve des méandres administratifs

Désormais seul non-récipiendaire des fusillés du 17 septembre 1943, le résistant Louis Le Guen est lui aussi en instance de se voir décerner la médaille de la Résistance française à titre posthume.

Proposé en même temps que ses deux camarades, le dossier n’a pu être instruit pour des raisons techniques. Après des démarches rectificatives en 2023, nécessitant l’intervention du procureur de la République de Nanterre, le dossier pourra être étudié cette année. Les associations et la famille s’arment maintenant de patience, avec l’optimisme de voir un jour, les dix-neuf fusillés sur un pied d’égalité, eux qui luttèrent dans la fraternité, pour la liberté.

Contact : Association Brest 44 ; mail : brest44@live.fr ; tél. 06 45 90 98 33.

Source: https://www.ouest-france.fr/bretagne/brest-29200/deux-resistants-brestois-decores-a-titre-posthume-92c127be-c60a-11ee-bfe6-fbc37e462228

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