Dissolution de la Défense Collective : une « frénésie répressive », dénonce le groupe rennais. ( LT.fr – 04/04/23 )

Le groupe Défense Collective, à Rennes, réagit à l’annonce de sa dissolution par le Ministère de l’intérieur.
Le groupe Défense Collective, à Rennes, réagit à l’annonce de sa dissolution par le Ministère de l’intérieur. (David Brunet)

Un timing qui semble « loin d’être anodin », une « frénésie répressive » du Gouvernement : la Défense Collective, à Rennes, réagit à l’intention du ministère de l’Intérieur de dissoudre son mouvement.

Soulignant une annonce au timing qui semble « loin d’être anodin », la « DefCo », collectif rennais, réagit à l’intention de Darmanin, exprimée en entretien au JDD ce dimanche, de dissoudre son mouvement. Le ministère de l’Intérieur évoquait déjà, fin février, examiner ses « agissements ». « Aucun courrier en vue d’une réelle procédure ne nous a été envoyé », précise Défense Collective dans un communiqué publié sur ses réseaux sociaux. « Nous n’avons donc aucune idée des motivations de cette éventuelle dissolution ni de l’entité qui serait visée ».

La Défense Collective, « pas une idéologie »

La « DefCo », rappelle le groupe, serait un terme utilisé à Rennes pour parler de « toute pratique dite « contestataire »», incluant des assemblées générales de lutte et autres acteurs du mouvement social. Loin d’être « responsable de la contestation sociale et de la lutte antifasciste rennaise », précise Défense Collective, le groupe apporte un « travail crucial dans les tribunaux ».

Distributions de tracts, conseils juridiques, ateliers de défense : le collectif rennais varie ces actions de lutte.
Distributions de tracts, conseils juridiques, ateliers de défense : le collectif rennais varie ces actions de lutte. (David Brunet)

Depuis sa création en 2016, en plein mouvement social contre la Loi Travail, le groupe communique avoir accompagné « plusieurs centaines » de personnes inculpées en manifestations, parmi lesquelles « de très nombreuses victoires et jurisprudences ». Une trentaine serait actuellement soutenue par ce collectif, qui appelle régulièrement aux dons pour payer des avocats indépendants.

Une opposition formelle à la dissolution

L’appel à sa dissolution exprime une volonté d’attaquer les collectifs de soutien, assure Défense Collective. « Que l’État s’attaque aussi frontalement et publiquement au droit à la défense en plein milieu d’un mouvement social est inédit et grave », souligne le groupe, qui s’oppose formellement à toute procédure de dissolution, sur tout mouvement, qu’il soit « camarade ou ennemi ».

Par ailleurs, le groupe assure ne pas défendre « une idéologie », « mais bien nos pratiques de défense face à la répression ». « La question se pose donc : quelles conséquences sur nos pratiques pourrait avoir une procédure de dissolution ? ». Leur pratique de défense, assume le groupe, se fait tant a posteriori, par un accompagnement juridique, qu’« en amont par son action dans la rue ». « Nous revendiquons une présence active dans la rue et assumons des pratiques de défense des cortèges », écrivent-ils. Entre réflexion sur les actions de lutte et donner des conseils juridiques, elle assure également des « distributions de matériel de protection ».

Source : Dissolution de la Défense Collective : une « frénésie répressive », dénonce le groupe rennais – Au cœur des émeutes rennaises – Le Télégramme (letelegramme.fr)

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