Plus de quatre-vingts personnes ont assisté dimanche après-midi, place de l’horloge, sur le port du Rosmeur, à un rassemblement commémoratif et revendicatif. Sous les bannières de plusieurs associations, dont Fraternité Douarnenez et Alarm Phone, elles participaient à la Journée mondiale de lutte contre le régime de mort aux frontières. Voici 10 ans, le 6 février 2014, au moins quatorze personnes migrantes qui tentaient, à la nage, de rejoindre la plage de Tarajal à Ceuta, petite enclave espagnole au nord du Maroc, sont mortes sous l’assaut des gardes civils espagnols. L’idée est de rendre hommage et de dénoncer la politique européenne de fermeture des frontières et des violences. Ce n’est pas des chiffres, ces personnes qui disparaissent dans la Méditerranée, ce sont des personnes avec une famille, une identité et une histoire »,
déclare Sabrina de l’association Alarm Phone. Devant un radeau de survie, déployé sur l’esplanade, et entouré de plusieurs témoignages intimes de personnes ayant perdu quelqu’un, la chorale Kanit’Ta a interprété, en polyphonie, une berceuse pour les personnes ayant perdu la vie aux frontières à travers le monde.
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