Echos des luttes économiques et sociales (sitecommunistes.org-18/12/23)

semaine du 18 décembre 2023

BRIE-COMTE-ROBERT (SEINE ET MARNE) : 140 LOGISTICIENS DE LA POSTE REFUSENT D’ALLER TRAVAILLER DANS LA SOMME !

En grève depuis le 4 décembre, les salariés du Centre national des approvisionnements de La Poste, unique centre logistique de l’entreprise en France, protestent contre le déménagement annoncé du site à Roye, dans la Somme, début 2025. Des négociations s’ouvrent ce mardi.

Ils auront tenu leur piquet de grève durant cinq jours. Mais rien ne dit pour l’instant qu’ils n’y ne retourneront pas. Ils ont décidé vendredi après-midi de suspendre leur mouvement jusqu’à ce mardi 12 décembre. Ce jour-là, des négociations doivent en effet avoir lieu entre l’intersyndicale et la direction.

Le Cnap est l’unique centre logistique de La Poste en France. C’est par lui que transite tout le matériel des bureaux de poste et des facteurs : leurs uniformes, leurs téléphones connectés, tablettes, ainsi que les timbres et les liasses de recommandés.

NOUVELLE ATTAQUE ANTISOCIALE DU GOUVERNEMENT : RÉDUCTION DU DÉLAI DE RECOURS EN CAS DE LICENCIEMENT !

Le ministre de l’économie Bruno Le Maire déclare vouloir réduire le délai de recours après un licenciement, pour le faire passer d’un an à 2 mois. Il s’agit d’une nouvelle attaque contre le monde du travail, qui vise à faciliter les licenciements et à faire des travailleurs encore plus une simple variable d’ajustement pour le patronat.

La réforme du Code du Travail en 2018 avait déjà fait passer le délai de recours dont dispose un salarié licencié pour se retourner contre son entreprise de trois à un an, Bruno Le Maire vient d’annoncer vouloir l’abaisser à deux mois. Cette mesure s’inscrirait cyniquement dans l’objectif d’atteindre le ” plein-emploi en 2027 “, puisque c’est bien connu : faciliter les licenciements réduit le chômage.

Mais cette décision s’inscrit en fait plus largement dans l’élaboration de la ” loi Pacte II “, qui sera présentée début 2024 et visera à ” accélérer le désendettement » et à « transformer notre modèle social “. Le lien entre cette nouvelle loi et les injonctions des agences de notation, Standard & Poor’s en tête, doit rendre la France plus attractive pour les investisseurs étrangers, en réduisant la dette et en cassant le modèle social français.

L’agence vient en effet de rendre son rapport annuel, dans lequel elle a critiqué une ” incertitude ” concernant les ” finances publiques de la France dans un contexte de déficit budgétaire élevé, quoiqu’en baisse lente, et d’une dette publique élevée “. Ce genre d’agences privées a pris ces dernières décennies une place prépondérante dans les politiques économiques de la France, et le gouvernement s’en sert comme justification pour continuer de s’attaquer aux conquêtes sociales. En effet, Bruno Le Maire a ainsi revendiqué avoir ” engagé des transformations profondes de notre modèle économique : réforme de la fiscalité du capital et du marché du travail, loi Pacte pour simplifier la vie des entreprises, réforme des retraites, assurance chômage ” ; des engagements qui vont dans le sens du rapport de cette agence de placement financier.

Concernant la réduction du délai de recours pour les salariés licenciés, Bruno Le Maire a déclaré qu‘ “ il faut des mesures drastiques de simplification pour les entreprises. Les TPE comme les PME, ETI (entreprises de taille intermédiaire) ou grands groupes n’en peuvent plus de la paperasse et de la lourdeur des procédures.

Aujourd’hui, lorsque vous licenciez une personne, un recours contre l’entreprise reste possible pendant douze mois “.

L’objectif est donc de réduire la portée de la justice au profit du diktat des patrons, dont les entreprises seraient pressurisées par “la paperasse » et « la lourdeur des procédures “. Cette loi vise en fait avant tout à faciliter les licenciements. Autrement dit, l’objectif est de précariser les travailleurs et d’en faire une vulgaire variable d’ajustement.

Sous couvert de résoudre la crise économique et de réduire le chômage, le gouvernement multiplie en fait les cadeaux aux entreprises et au patronat en appliquant une politique ultra-libérale dictée par des agences de placements financiers. Hier il s’agissait du report de l’âge de départ à la retraite, aujourd’hui il s’agit de grandement limiter nos droits à contester notre licenciement, demain une autre ” loi d’ajustement ” sera élaborée pour accélérer la casse de nos droits et faire plaisir aux patrons. Une réduction de l’indemnisation chômage pour les séniors serait d’ailleurs dans les cartons du ministre.

Une fois de plus, il est nécessaire d’opposer dans la rue et sur nos lieux de travail une réponse forte et systématique à ces attaques contre nos acquis, alors que les entreprises multiplient les profits et que nos salaires sont toujours plus rognés par l’inflation. L’ensemble du mouvement ouvrier, les organisations syndicales se doivent de réagir.

Ne nous laissons pas faire !

QUE PENSER DE L’EUROMANIFESTATION DU 12 DÉCEMBRE ?

150.000 euros, c’est le prix délirant qu’a coûté, selon la CGT, l’Euro-Manifestation organisée à Bruxelles le mardi 12 décembre avec la Confédération Européenne des Syndicats (CES).

Soyons clair, cette Euro-Manifestation décline au moins trois objectifs :

  • Occuper l’esprit des militants CGT par une date de ” lutte” avec une forme datée d’événement.
  • Essayer de faire croire à l’existence d’une mobilisation ” confédérée” qui, pourtant, n’existe ni en France à l’échelle nationale, ni dans aucun pays d’Europe.
  • Sauver le soldat CES qui a brillé par son absence quasi-totale durant la très longue mobilisation contre la réforme des retraites (rappelons que Laurent Berger était “pourtant ” encore à ce moment et secrétaire général de la CFDT, et patron de la CES).

Après avoir largement revu à la baisse le nombre prévus de militants CGT (d’abord 10.000, puis 5.000, puis 3.000) à l’Euro-Manifestation, force est de constater que la direction confédérale semble s’être enlisée dans une drôle d’affaire.

De même, l’appel contre l’austérité prête à sourire. Outre le caractère là encore daté (ou idéologiquement marqué) du slogan (très altermondialiste et sociétal), on rappellera aussi que la CES a été incapable de se mettre en ordre de bataille contre ladite austérité. Pire, la CES a applaudi des deux mains les réformes structurelles de la loi Travail en 2016.

Il convient d’ailleurs de rappeler ici que la journée de grève et d’actions du 13 octobre dernier avait, initialement, été présentée par la direction confédérale comme une date arrachée de haute lutte à nos ” partenaires ” syndicaux d’Europe. Finalement, il n’en a rien été, aucune mobilisation-sœur ailleurs en Europe n’a eu lieu ; nous n’avons pas la mémoire courte et la supercherie qu’est la CES doit être révélée, et dénoncée.

Qu’apportera donc, en 2023, cette coûteuse “ manifestation ” ? N’aurait-il pas été plus judicieux de penser différemment cette mobilisation ? Gageons au passage que les autres syndicats membres de la CES n’ont pas mobilisé, ou très peu. On sait d’ailleurs que le nombre de syndicalistes CFDT présents à Bruxelles n’a pas dépassé le petit millier.

De plus, cette Euro-Manifestation n’a  pas été accompagnée d’un appel à la grève qui aurait pu, sinon perturber l’économie, du moins mettre en action les syndicalistes CGT et les salarié-es dans les entreprises et services. Cela induit d’ailleurs que la manifestation de Bruxelles reste avant tout l’affaire des syndicalistes en capacité de pouvoir se déplacer. Autant dire que les salarié-es ne sont même pas au courant, en amont, de cette initiative qui ne peut nécessairement qu’apparaître comme l’affaire  avant tout de “ professionnels “.

Couteuse, inutile et peut-être même contre-productive, cette initiative est, à nos yeux, une impasse. En revanche, une priorité absolue serait de confédéraliser, en France, les luttes et  grèves pour les salaires et contre la vie chère. Une CGT offensive et revendicative, des grèves victorieuses, seraient le meilleur encouragement à la lutte, en France et dans toute l’Europe. 

SAINT-AVOLD (MOSELLE) : GRÈVE  SUR LA PLATE-FORME CHIMIQUE CARLING !

La grève déclenchée par les employés du secteur polypropylène (Pôle PCC) avec la CGT début  décembre contre un projet, dit “ Johnson ” de création d’une nouvelle ligne de production, a fait tache d’huile avec l’entrée en grève exemplaire, en solidarité, des salariés et d’autres employés de la plate-forme chimique de Saint-Avold Carling

Dans un tract, la CGT dénonce les choix du groupe : ” Au programme de la direction, précarité pour les équipes en postes… Précarité pour les salariés passés en mission… Augmentation des travailleurs temporaires “.

Rappelons au passage que le groupe Total, fleuron de l’industrie pétrolière et pétrochimique, a largement de quoi payer.

Cité par la presse, un délégué CGT explique : “ Avec la construction d’une nouvelle unité, on s’attendait tous à des emplois pour la jeunesse de notre région qui est déjà fortement impactée. Nous ce qu’on veut, c’est que nos enfants, nos petits-enfants puissent travailler sur le site. Il y a de l’emploi, tenu par des travailleurs précaires, nous, on veut des emplois pérennes sur notre site en CDI.”

REVALORISATION SALARIALE DANS LA FONCTION PUBLIQUE !

La fédération CGT des Services publics saisit le Conseil Supérieur de la Fonction Publique Territoriale (CSFPT). La Première ministre en déplacement au CHU de Rouen le 31 août dernier, a acté une importante revalorisation salariale pour les professionnels qui exercent à l’hôpital en mettant fin à la majoration forfaitaire pour le personnel non médical ayant opté pour le travail de nuit.

Quelques jours après les annonces de la Première ministre, Aurore Bergé, Ministre des Solidarités et des Familles, a profité de sa présence aux universités d’été de la Fédération Hospitalière de France (FHF) pour indiquer que les personnels paramédicaux des EHPAD publics bénéficieraient, eux aussi, des revalorisations salariales portant sur le travail de nuit et dominical. En effet, jusqu’alors, la majoration de salaire perçue était fixe et donc identique pour tous les personnels travaillant entre 22h et 6h.

Dès janvier, cette rémunération supplémentaire ne serait plus versée au forfait, mais indexée sur le salaire et notamment la valeur du point d’indice et donc selon l’ancienneté. Les hausses annoncées, prévues dès janvier 2024, concerneraient tout particulièrement le travail de nuit et le travail du dimanche pour le personnel non médical : aides soignant.es, infirmier-ères. Travailler de nuit serait rémunéré 25% de plus que les heures de jour pour ces personnels. Nous pouvons constater, une nouvelle fois, que les personnels territoriaux sont les grands oubliés. Pourtant, de nombreux-euses agent-es des EHPAD et services de soins à domicile sont concerné-es pour notre versant et doivent donc bénéficier de cette revalorisation. Voilà pourquoi la fédération CGT des services publics saisit d’ores et déjà la Conseil Supérieur de la Fonction Publique Territoriale (CSFPT) pour une transcription, dans les mêmes conditions, des futurs décrets de l’État et de l’Hospitalière au versant de la Territoriale.

DOUANES : LES AMI-ES DE MES AMI-ES SONT MES AMI-ES !!!

Monsieur Stanislas Guérini Ministre de la Transformation et de la Fonction publiques.

Monsieur le Ministre, Le mardi 5 décembre, l’eurodéputé Nicolas Bay et Marion Maréchal, ont été reçus au Havre à la direction interrégionale des Douanes. Cette visite n’avait fait l’objet d’aucune information ni communication de la part des autorités administratives. Une telle rencontre, si elle est dûment motivée par son mandat électif, peut trouver une justification avec monsieur Bay, encore que, à ce stade, nous n’avons aucun élément démontrant que c’est bien dans un tel cadre qu’a eu lieu ce rendez-vous.

Il n’en est pas du tout de même pour madame Maréchal. En effet, cette dernière n’est ni élue, ni ne possède une quelconque représentation institutionnelle. En revanche, elle va conduire une liste aux prochaines élections européennes, liste qui, sous la bannière de Reconquête, est clairement marquée du sceau de l’extrême-droite la plus haineuse et la plus xénophobe. Or, la postulante à la députation s’est immédiatement servie de cette réception pour se faire de la publicité à bon compte, notamment via son compte X.

Que madame Maréchal mène sa campagne est une chose.

Qu’elle puisse se servir d’une administration publique pour se faire est autre chose. Au-delà du combat des valeurs qui nous oppose à cette figure de la réaction et du racisme, la CGT est particulièrement choquée par cet épisode.

Pouvez-vous, monsieur le Ministre, qui avez en charge la défense et la promotion des missions de la Fonction publique, nous fournir les éléments qui pourraient justifier l’évènement du 5 décembre ? Et, si tel n’est pas le cas, quelles mesures de tous ordres comptez-vous prendre pour que cette initiative soit sanctionnée à la hauteur voulue et qu’elle ne puisse se reproduire ?

Dans l’attente de votre réponse, nous vous prions de croire, Monsieur le Ministre, en l’expression de nos salutations respectueuses.

Pour l’Union Fédérale des Syndicats de l’État – CGT,

Les co-secrétaires généraux, Céline Verzeletti et Christophe Delecourt.

NANTES : DES POSTIERS PUNIS ET PRIVÉS DE DESSERT ?

Des postiers de l’hyper centre de Nantes disent “ ne plus avoir accès à la cantine d’entreprises sous peine de sanctions “. La goutte d’eau de trop, dans un contexte qui se tend depuis l’été…

Dans le quotidien des 80 postiers en charge des tournées dans le centre-ville de Nantes, c’était un rythme bien en place : en terminant leur distribution à 14 h, les agents postaux pouvaient encore attraper le dernier service à la cantine d’entreprise, où les dernières assiettes sont servies à 14 h 05.

Hiatus de dix minutes !

Mais un changement d’organisation a prolongé leur temps de travail officiel à 14 h 15, sans pour autant que la durée de service du déjeuner ne soit étirée.

Résultat, les agents ne pourraient plus bénéficier des repas facturés moins de cinq euros, ou alors devraient s’arrêter quelques minutes avant la fin officielle de leur service. Ce qu’ils font depuis quatre mois.  Après avoir passé des heures dehors sous la pluie, on estime que les agents ont droit à un repas chaud  s’agace une postière basée place Bretagne.

La pratique a duré jusqu’au 22 novembre, jour où, selon la CGT,  cinq agents ont été convoqués et risquent des sanctions s’ils continuent de couper leur service avant l’heure officielle, alors qu’ils ont bien sûr fini leur travail, expose le représentant CGT.

Pas de renfort ? C’est une blague ! 

La péripétie pourrait paraître anecdotique, mais elle ne l’est pas pour les postiers : d’abord parce qu’après  une tournée de plusieurs heures sous la pluie, le repas est bienvenu .

Ensuite parce que la situation est vécue comme la goutte d’eau qui fait déborder le vase : les postiers dénoncent le déplacement de douze agents du centre de Nantes vers Orvault, des arrêts maladie qui courent depuis l’été et pas compensés, et un rush de fin d’année pour lesquels ils ne voient pas venir de renfort.

On a des personnes intérimaires qui signeraient bien pour un CDI. Dire qu’il n’y a pas de renfort disponible, c’est une blague grince un militant CGT.

Une réunion avec le directeur de la plateforme de préparation et de distribution des courriers est prévue dans les prochains jours.

LE BOULOU (PYRÉNÉES-ORIENTALES) : 400 PERSONNES MOBILISÉES POUR LE FRET FERROVIAIRE ET LE RETOUR DES TRAINS DE VOYAGEURS ENTRE PERPIGNAN ET CÉRET !

Mardi 12 décembre 2023, en amont de la manifestation européenne prévue à midi au Perthus, plus de 400 personnes se sont réunies à l’appel de la CGT devant la gare SNCF du Boulou pour s’opposer à la liquidation de Fret SNCF et réclamer le retour de trains de voyageurs sur la ligne Perpignan-Céret.

La gare SNCF du Boulou a pris des allures de centre du monde le mardi 12 décembre 2023. Militants CGT entre autres venus de Perpignan, de Béziers, du Tarn ou de Lodève s’y sont réunis vers 10 h 30 en amont de la manifestation européenne contre l’austérité prévue dans la foulée au Perthus. Quelques drapeaux de la FSU et de l’Unsa étaient également visibles au sein du rassemblement. Selon la préfecture, environ 420 personnes étaient au rendez-vous. Objectif : mettre un coup de projecteur sur la situation du fret ferroviaire dans le département et réclamer le retour de trains de voyageurs entre Perpignan et Céret (via Elne). 

“Nous sommes là pour nous opposer à la liquidation de Fret SNCF”, a résumé, le secrétaire du syndicat CGT des cheminots de Perpignan, lors de sa prise de parole. Le syndicaliste est ensuite revenu, entre autres, sur l’impact local de l’ouverture à la concurrence de 23 “flux” de fret à l’échelle nationale, dont à terme celui du fameux train des primeurs qui relie Perpignan à Rungis. 

Nous devons arrêter le bras des casseurs de services publics !

“15 des 23 pertes de flux annoncées sont déjà effectives, a indiqué le syndicaliste. » Sur le département, nous craignions 80 suppressions de postes de cheminots. Ces craintes étaient malheureusement fondées. 11 postes de cheminots ont déjà été supprimés entre Perpignan et Cerbère. Nous devons arrêter le bras des casseurs de services publics !”

MONTBÉLIARD (DOUBS) : PEUGEOT MOTOCYCLES EN GRÈVE CONTRE LA CONVENTION COLLECTIVE DE LA MÉTALLURGIE !

Les salarié-es avec leur syndicat CGT se mobilisent contre la nouvelle Convention Collective !

Elle sera appliquée dès le 1er janvier 2024.

La CGT a appelé à la grève, et au rassemblementdevant l’UIMM (l’Union des Industries et des Métiers de la Métallurgie) d’Exincourt, mardi 12 décembre. C’est un appel nationalcontre la nouvelle Convention Collective,signé en 2022 par les autres organisations syndicales.

Au cœur des revendications : les nouvelles classifications par métiers. Jusqu’à présent, les ouvriers étaient évalués individuellement, ce qui permettait une évolution plus ou moins rapide au sein de l’entreprise. Désormais, les classifications seront collectives. Pour la CGT, les possibilités d’évolutions seront fortement réduites.

 A Mandeure, les ouvriers protesteront aussi contre le passage aux 35 heures strictes. Jusqu’à présent, ils travaillaient vingt minutes de plus tous les jours. Ce système leur permettait d’avoir accès aux RTT. La CGT locale dénonce une perte de congés, et des problèmes sur le calendrier : ces RTT pouvaient être utilisées pour permettre aux employé-es de faire les ponts, lorsqu’il y avait un jour férié.

GRAND PARIS EXPRESS : DES SYNDICALISTES CGT DÉNONCENT LES  TRIBUNAUX DE CHANTIERS » DU GROUPE EIFFAGE !

Dans une expression diffusée sur les chantiers d’île de France en direction des ouvriers d’Eiffage et TSO et à tous les ouvriers “ exploités sur les chantiers du Grand Paris Express “, des syndicalistes CGT dénoncent un “ régime de bagne “, une ” chasse aux syndicalistes “, les “ tribunaux de chantiers “.

Alors que les prises de paroles officielles et rassurantes se multiplient pour éteindre (en vain) les doutes légitimes de la population, notamment en île de France, face aux perspectives d’un été 2024 chaotique et incertain, on apprend que les convocations pour ” entretien préalable à licenciement ” se multiplient sur les chantiers, notamment dans les entreprises des travaux de la voie ferrée.

Comme partout, et singulièrement dans les industries et services du Bâtiment et de la Construction, les intimidations et la répression s’appuient avant tout sur l’arbitraire, l’impunité et la toute-puissance patronale.

Cette politique patronale, qui s’articule avec les différents mécanismes de répression d’État, cherche bien entendu à saboter et interdire l’activité syndicale, en particulier CGT. ” Ils craignent que le syndicalisme s’implante sur les chantiers et freine leur exploitation sans limites et les empêche de violer les droits des travailleurs “ ; C’est pourquoi ils sabotent les élections professionnelles et répriment, en amont comme en aval, ceux et celles qui se présentent pour être délégué. 

Pour ces syndicalistes CGT, ” cette politique d’intimidation et d’expulsion des ouvriers résistants a pour seul but de semer la peur parmi les ouvriers du chantier afin de les discipliner au régime de bagne et à l’arbitraire des chefs (heures supplémentaires forcées, heures non-payées tous les mois chez Eiffage Rail, travail dans des conditions dangereuses imposées etc…) pour que les ouvriers aient peur de formuler leurs justes revendications qu’ils ont déjà fait circuler sur les chantiers : augmentation des salaires, embauche en CDI pour tous, prise en charge de l’entretien des vêtements de travail, respect des 15 minutes pour le temps d’habillage déshabillage, les mêmes primes pour tous etc… “

” Aucun ouvrier ne doit être sanctionné, aucun licenciement ne doit être accepté ! “ :  il est possible de s’opposer aux licenciements et aux sanctions, par l’union des travailleurs dans leurs syndicats CGT et “ uniquement par l’action de solidarité entre [les ouvriers], en s’opposant aux convocations aux tribunal patronal. ” ; ” Lorsqu’un collègue est convoqué, répondez-y systématiquement en posant les outils, par la grève, et exigez “ la transparence effective, en public ” devant tout le monde “, des griefs reprochés, afin notamment de révéler et casser le pouvoir discrétionnaire des petits chefs et du patron, dans un secteur particulièrement marqué par la sous-traitance, la précarité, l’exploitation brutale.

ANGERS (MAINE ET LOIRE) : GRÈVE POUR LES SALAIRES À VALEO ! La grève reconductible pour les salaires engagée par les travailleurs de l’usine de Valeo à Ecouflant, près Angers, se poursuit cette semaine.

Le délégué CGT du site, a rappelé la nécessité et l’urgence d’une augmentation des salaires face à l’inflation qui étrangle les travailleurs et pointe l’insuffisance des réponses de la direction : “ On nous en demande toujours plus, on enlève des gens sur les lignes, et en plus on nous fait perdre du pouvoir d’achat… Ce n’est pas possible ! “

La colère des ouvriers de l’équipementier automobile est également à mettre en lien avec la régression sociale que représente  la nouvelle convention collective de la métallurgie.

TARASCON (BOUCHES DU RHÔNE) : ALERTE LICENCIEMENT ABUSIF CHEZ SEDE, LA DIRECTION FRANCHIT UN NOUVEAU CAP!

Notre collègue et camarade Jose LOPES est licencié ! Depuis 6 ans il travaillait sur le site SEDE Environnement de Tarascon. La direction sous des arguments fumeux et fallacieux a décidé de faire payer à notre collègue et camarade son engagement dans la grève de mars 2023. Alors que nous subissons toujours des problèmes d’effectif, des problèmes de rémunérations, des problèmes de sécurités (éclairage, …), des problèmes d’hygiène (douches, …), des problèmes de conditions de travail en général, la diffamation envers l’élu CSE et délégué syndical CGT accusé de vouloir faire “ couler SEDE Environnement “.

Si la situation n’était pas aussi grave, nous pourrions en rigoler. SEDE environnement appartient directement à la multinationale Véolia. En 2022 les bénéfices de Véolia s’élèvent à plus de 1 milliard d’euros ! Mais la seule réponse que la direction est capable d’apporter à tous nos problèmes, c’est la répression et la vengeance. Elle n’a toujours pas accepté que les salariés relèvent la tête, se mettent en grève en mars 2023.

Nous prévenons la direction : nous ne laisserons pas faire. Sa stratégie qui consiste à licencier les salariés grévistes et à ne pas régler les problèmes auxquels nous sommes confrontés depuis trop longtemps ne fonctionnera pas. Elle ne nous fera pas taire !

La CGT répondra au niveau des attaques portées par la direction si celle-ci décide de continuer dans sa stratégie du pourrissement ! Quand on touche à un syndiqué CGT, on touche à toute la CGT !

RASSEMBLEMENT mercredi 20 décembre 2023 Pour défendre les libertés syndicales à Sede Tarascon RDV 10H30 devant l’Hôpital de Tarascon Route d’Arles (parking)

FERMETURE DE BUREAUX DE POSTE DE SÈTE (HÉRAULT) À LA VEILLE DE NOËL !

La CGT dénonce la fermeture pour trois semaines d’un des bureaux de la poste de la Sète. 

La CGT (CGT Fapt 34 avec l’Union locale CGT Sète et Bassin de Thau) appelle à un rassemblement ce lundi 18 décembre pour protester contre la fermeture du bureau de l’île de Thau faute de personnels en nombre insuffisant pour assurer le service. Et ce pour une durée de trois semaines. Le bureau de la Corniche fonctionnera lui en mode dégradé. “Les fermetures arrivent régulièrement mais là nous sommes dans une crise aiguë à Sète“, indique le syndicat CGT Fapt 34. 

Sur-soliccitation !

Nous invitons l’ensemble de la population concernée à rejoindre les salariés mobilisés avec la CGT devant le bureau de l’île de Thau à partir de 10h. Ce point de rendez-vous n’est pas choisi au hasard. Le bureau de l’île de Thau faisant l’objet d’attaques incessantes de la part de l’entreprise La Poste pour réduire ses horaires d’ouverture depuis le printemps dernier“, explicite le syndicat  dans un communiqué, en plus d’un contexte d’épuisement au travail lié à “une sursollicitation” des salariés.

Depuis le printemps, la CGT Fapt 34 refuse “une réorganisation sur les trois bureaux, dont le personnel est mutualisé, mise en place dans le but de supprimer des personnels avec une réduction des horaires d’ouverture. Nous sommes ni pour l’un ni pour l’autre et l’intensité de l’activité, elle est toujours là“. Notamment en ces périodes de Noël. 

Discours dégradants envers les agents” !

Les conséquences s’amplifient sur les usagers qui se retrouvent dans l’impossibilité de récupérer colis et courriers, qui sont renvoyés à l’expéditeur sous 15 jours. “À ce jour, le mécontentement et les réclamations des usagers sont renvoyés vers des avis Google, où nous assistons à une augmentation inquiétante des prises à parties et discours dégradants envers les agents, sans que jamais la direction ne vienne démentir ou protéger ces derniers“.

Électricité : Les travailleurs ne paieront pas les profits des entreprises capitalistes SIGNEZ ET FAITES SIGNER LA PÉTITION: https://www.leslignesbougent.org/petitions/electricite-les-travailleurs-ne-paieront-pas-les-profits-des-entreprises-capitalistes-15181/#formulaire

Source: https://www.sitecommunistes.org/index.php/actualites/breves-d-actualite/2566-resume-des-questions-economiques-et-sociales-semaine-n-153-du-18-decembre-2023

URL de cet article: https://lherminerouge.fr/echos-des-luttes-economiques-et-sociales-sitecommunistes-org-18-12-23/

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