En Bretagne, « l’épidémie de grippe aviaire gagne les marais intérieurs » (LT.fr-12/09/22-6h)

Les oiseaux retrouvés morts de la grippe aviaire sont majoritairement des goélands argentés.
Infectant les oiseaux marins du littoral breton, la grippe aviaire continue de se propager dans la faune sauvage. Elle touche désormais les marais intérieurs, selon un coordinateur de l’Office français de la biodiversité (OFB).

1 Un recensement régional de l’épidémie

Depuis cet été, à l’échelle de la Bretagne, une base de données gérée par la Draaf (Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt) est sans cesse alimentée pour recenser le nombre d’oiseaux morts de la grippe aviaire. Près de 1 200 avaient été décomptés au 1er septembre par des particuliers, associations, chasseurs, marins-pêcheurs, mairies…, dont la moitié (623) par les agents de l’Office français de la biodiversité (OFB). Sur ces 1 200, « une majorité » est victime de la grippe aviaire, selon Hervé Duvallet, coordinateur pour l’OFB du suivi sanitaire de la faune sauvage : « Et encore on n’a pas encore les données sur la colonie de fous de Bassan des Sept-Îles qui est décimée ». D’autres raisons de mortalité (botulisme) sont toutefois aussi répertoriées.

2 Des espèces plus touchées

Ces chiffres confirment une tendance : quelques espèces d’oiseaux marins (goéland argenté, mouette rieuse, fou de Bassan)constituent le gros de ces décès de juillet à la mi-août. La moitié des laridés recensés sont testés positifs à la grippe aviaire quand le taux de positivité des fous de Bassan atteint quasiment les 100 %. Des taux sous-estimés car beaucoup de cadavres ne sont pas retrouvés et d’autres en état de décomposition ne sont tout simplement pas analysés en laboratoire. Pas de remontées toutefois concernant les sternes, labbes ou encore les mammifères (phoques).

3 La maladie gagne du terrain

Si les données confirment que l’épidémie ne faiblit pas encore en Bretagne, « contrairement à l’Europe du Nord, qui semble connaître une légère baisse », dixit Hervé Duvallet, elle permet de voir qu’elle progresse géographiquement. « Sur le littoral morbihannais, des cadavres de fous de Bassan identifiés révèlent que l’épidémie gagne ce pourtour tout comme la Loire-Atlantique ». Autre source d’inquiétude du côté de l’OFB : les animaux malades retrouvés dans les marais intérieurs. « Ces dernières semaines, on a retrouvé des hérons, une dizaine de colverts, des cygnes, des spatules. Et rien ne dit qu’en touchant ces espèces, l’épidémie ira moins vite ».

Alexis SOUHARD

source: https://www.letelegramme.fr/dossiers/la-faune-sauvage-bretonne-frappee-par-la-grippe-aviaire/en-bretagne-l-epidemie-de-grippe-aviaire-gagne-les-marais-interieurs-12-09-2022-13176699.php

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