En ce 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes : la déclaration de la Fédération Syndicale Mondiale (FSM).

En ce 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, nous vous partageons ci-dessous la déclaration de la Fédération Syndicale Mondiale (FSM).

>> “Les femmes de la FSM exigent l’équité et l’égalité – Dites non aux guerres”

“Le moment est venu pour que l’étincelle s’allume à nouveau. Tout comme au 19e siècle, lorsque les travailleuses se sont soulevées contre l’exploitation du capitalisme industriel primitif, le moment est à nouveau venu de prendre les gourdins contre le système le plus barbare qui bout dans les chaudrons du néolibéralisme. L’impérialisme sacrifie la vie des travailleurs du monde entier au nom du profit. Les travailleuses sont réduites en esclavage et subjuguées au sein de la classe ouvrière, déjà marginalisée jusqu’à la privation.

La pandémie de Covid-19 a encore exacerbé l’écart entre les sexes, puisque l’estimation de 100 ans nécessaire pour combler cet écart a été réévaluée à 136 ans. La disparité salariale entre les sexes s’est accrue. Le taux de participation des femmes au marché du travail s’est effondré. Les économies capitalistes utilisent sans vergogne la pandémie pour nier et arracher les droits des travailleurs.

Le capitalisme, dans sa soif de pouvoir économique et politique, a atteint sa forme la plus élevée, celle de l’impérialisme. Les rivalités impérialistes ont provoqué des guerres qui ont plongé des millions de personnes dans la misère. Les guerres commerciales pour l’hégémonie économique ne font qu’aggraver le sort des travailleurs. La misère abonde dans le monde. La pauvreté, le terrorisme, le racisme, la crise des réfugiés, la guerre – tout cela à la fois – touchent durement les femmes et les travailleuses.

L’augmentation du travail de soin non rémunéré des femmes illustre la perpétuation du patriarcat dans le système capitaliste. La contribution des femmes au PIB et à l’activité économique non rémunérée n’est pas évaluée. Les budgets tenant compte de la dimension de genre ne voient pas le jour. Tout cela, et bien d’autres ravages encore, est le résultat de l’ordre mondial capitaliste. Le capitalisme, dans son essence, est anti-femmes.

Le fléau du capitalisme s’intensifie au fur et à mesure de son ralentissement. Mais la résistance de la classe ouvrière est solidement construite contre l’assaut brutal à travers le monde. Les travailleuses se tiennent comme des soldats au premier rang. Elles méritent nos salutations militantes. C’est l’héritage des femmes militantes de classe qui ont semé les graines de la rébellion il y a presque un siècle. Elles sont descendues dans la rue pour réclamer la paix et leurs droits. Nous leur rendons un riche hommage.

L’espoir repose sur les luttes des travailleurs en Europe, aux États-Unis, en Inde, etc. Mais la malédiction du capitalisme s’abat avec la bénédiction des pouvoirs politiques. La stratégie de la classe ouvrière doit se renforcer. Les travailleuses ont un rôle décisif à jouer, car la relation dialectique qui se renforce mutuellement entre la structure de classe capitaliste et la structure hiérarchique des sexes sont les causes profondes qui privent les femmes de leurs droits.

L’heure est venue de susciter l’indignation. Réveillez la conscience des masses de femmes. Nous affirmons nos demandes quant à l’importance d’adopter des politiques, des législations et des lois qui garantissent la réalisation de la non-discrimination à l’égard des femmes et leur assurent une protection, en particulier en Palestine, en Syrie, au Yémen, en Irak et dans toutes les régions où les femmes souffrent de meurtres, de tortures, de déplacements et de manque de sécurité et de sûreté.

En cette Journée internationale de la femme travailleuse, les femmes de la FSM se lèvent avec conviction pour dire haut et fort : « Les femmes travailleuses exigent l’équité et l’égalité. Nous disons non aux guerres impérialistes. Nous ne transigerons pas sur nos droits ».

La Fédération syndicale mondiale et son Comité des femmes travailleuses appellent les femmes travailleuses, l’ensemble de la classe ouvrière et les syndicats de classe du monde entier à organiser des initiatives, des actions et des activités militantes le 8 mars 2023 sous les bannières, les principes et les objectifs de la Fédération syndicale mondiale.”

Source : Unité CGT | Facebook

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