Le tribunal de Brest (Finistère) a condamné, ce 1er mars 2024, un éleveur porcin et ses deux sociétés, situées à Irvillac et Diniron, à deux lourdes amendes de 60 000 € pour avoir maltraité ses cochons. Il a également interdiction de détenir des animaux pendant un an.
Par Chloé CROCHU.
Un éleveur porcin du Finistère a été condamné à deux lourdes amendes de 60 000 € par le tribunal de Brest (Finistère), ce vendredi 1er mars 2024. Il avait été épinglé par l’association de protection L214 en 2019.
L’homme de 57 ans, qui possède deux élevages à Irvillac et Diniron, était soupçonné de graves maltraitances sur ses animaux. Il comparaissait devant le tribunal de Brest le 2 février dernier. Pendant l’audience, il avait crié au complot et affirmait aimer ses animaux : « Ils me matraquent ! Pourquoi ils s’en prennent à moi ? Je travaille depuis que j’ai dix ans »
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« Je n’avais jamais vu ça »
Le portrait dépeint par le contrôleur de la DDPP (Direction départementale de la protection des populations, chargée du respect de la protection animale) était tout autre : « En douze ans de métier, j’ai rarement vu des conditions sanitaires si peu respectées. Nous avons constaté des blessures sur les animaux, les mêmes que dans les vidéos de L214. »
Interdiction de détenir des animaux
La procureure de la République avait requis deux peines d’amende de 60 000 €, dont 20 000 € de sursis envers les deux sociétés.
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Le tribunal a suivi les réquisitions et a condamné la SARL Kerdoncuff et la SCEA de Trébéolin à 60 000 € d’amende chacune, dont 20 000 € avec sursis. Les deux élevages de cochons, qui représentent le deuxième site naisseur du Finistère, vont devoir suspendre leur activité pendant un an.
La SARL Kerdoncuff a écopé de cinq amendes supplémentaires, pour un total de 4 500 € pour inexécution des mises en demeure. Enfin, les deux exploitations devront verser 2 000 € chacune à l’association L214.
Pour Brigitte Gothière, cofondatrice et directrice de L214 : « Nous nous réjouissons de voir que le nombre des infractions commises – près de 9 000 –, leur gravité et surtout leur persistance ont été prises au sérieux par le tribunal correctionnel de Brest.»
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