En France et en Allemagne, le recul de l’industrie manufacturière est plus fort qu’attendu. ( La Tribune – 02/11/22 )

Les entreprises de la zone euro se disent pessimistes quant à une hausse de leur activité au cours des douze prochains mois.
Les entreprises de la zone euro se disent pessimistes quant à une hausse de leur activité au cours des douze prochains mois. (Crédits : Michaela Rehle)

Le recul de l’industrie manufacturière en zone euro s’est accéléré en octobre plus fortement qu’estimé précédemment, notamment en Allemagne et en France, selon une révision annoncée ce mercredi de l’indice PMI Flash.

L’indice PMI pour l’industrie manufacturière en zone euro, publié par S&P Global, calculé sur la base de sondages d’entreprises, est plus mauvais qu’annoncé. Il est finalement tombé à 46,4 en octobre, au plus bas depuis 29 mois, contre une première estimation de 46,6 dévoilée le 24 octobre, et après s’être établi à 48,4 en septembre.

Un chiffre inférieur à 50 signale une contraction de l’activité, tandis qu’un indice supérieur à ce seuil marque une progression. La révision a été forte pour l’Allemagne, avec un PMI ramené à 45,1 (contre une estimation de 45,7 précédemment), et pour la France, avec un PMI abaissé à 47,2 (contre 47,4). C’est en Espagne que le recul de l’activité s’est le plus accentué (44,7, aucune révision).

Des rythmes de recul rarement surpassés depuis 25 ans

La production et les nouvelles commandes enregistrées par les entreprises manufacturières « ont reculé à des rythmes rarement surpassés depuis 25 ans », si l’on excepte la période de la pandémie. Concernant la seule production manufacturière, l’indice PMI pour octobre pour la zone euro a été révisé à 43,8, contre une première estimation de 44,2, chutant fortement après avoir glissé à 46,3 en septembre.

« Facteur potentiel d’aggravation au cours des prochains mois, les pressions inflationnistes sont restées très élevées en octobre, malgré l’allègement des tensions sur les chaînes d’approvisionnement », a souligné Joe Hayes, analyste de S&P selon qui la conjoncture reste suspendue à « l’évolution des marchés de l’énergie pendant l’hiver ». Pour l’expert « la baisse des prix du gaz naturel observée en Europe au cours des dernières semaines devrait toutefois alléger les pressions sur les coûts des fabricants ».

Les entreprises interrogées se disent pessimistes quant à une hausse de leur activité au cours des douze prochains mois, notamment en raison de l’inflation et de l’incertitude géopolitique. Elles réduisent donc leurs achats puisqu’elles anticipent de nouvelles baisses de la demande et veulent préserver leur trésorerie.

L’Allemagne réagit avec un bouclier tarifaire sur les prix de l’énergie

C’est dans ce contexte que le bouclier tarifaire allemand sur les prix de l’énergie, annoncé par le chancelier Olaf Scholz pour atténuer l’impact de l’inflation, doit entrer en vigueur début 2023, selon la feuille de route présentée ce mercredi par le gouvernement. Le plafonnement du gaz est prévu dès « le 1er janvier » pour les grosses entreprises, et au « 1er mars » pour les ménages et les PME, indique un projet définitif publié par le gouvernement allemand. Concernant l’électricité, le mécanisme sera mis en place au « 1er janvier ».

Source : En France et en Allemagne, le recul de l’industrie manufacturière est plus fort qu’attendu (latribune.fr)

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