Jeudi 8 décembre 2022, les élus de Douarnenez (Finistère) ont voté un vœu pour alerter l’État sur les difficultés budgétaires auxquelles l’expose l’envolée des prix de l’énergie.
Malgré une politique « volontariste » pour réduire sa consommation d’énergie et les dispositifs d’accompagnement de l’État pour contrer les effets de l’envolée du prix du gaz et de l’électricité, la Ville de Douarnenez (Finistère) prévoit un surcoût d’un million d’euros en 2023.
À ce titre, elle s’attend à rencontrer de « graves difficultés pour respecter l’obligation d’équilibrer son budget, qu’elle doit adopter avant le 15 avril 2023 ».
Un budget déséquilibré ?
Jeudi 8 décembre 2022, au cours du conseil municipal, les élus ont approuvé à l’unanimité un vœu pour demander à l’État « l’exonération totale ou, a minima, la limitation à 15 % du surcoût de la facture énergétique 2023 des collectivités territoriales par rapport à la charge supportée en 2022, a décrit Jocelyne Poitevin, maire. Par ailleurs, à défaut de mesures nationales plus généreuses que celles annoncées jusqu’ici, nous demandons une dérogation aux règles de l’équilibre budgétaire pour permettre aux collectivités de présenter un budget en déséquilibre en 2023, afin de tenir compte des effets imprévisibles de cette crise ».
Hugues Tupin, élu de l’opposition, a tout de même regretté (comme pour la motion de Douarnenez Communauté votée mi-novembre) que le vœu ne mentionne pas les « véritables facteurs » de l’explosion des prix. À savoir selon lui, « la libéralisation débridée du marché de l’énergie ».
« On est sur un incroyable phénomène spéculatif, a-t-il argumenté. Les causes de cette crise ne sont ni conjoncturelles, ni imprévisibles. »