Équateur : La victoire aux élections est un point de départ (resumen-10/02/23)

Rafael CORREA

Le chef de la Révolution Citoyenne, Rafael Correa, a affirmé jeudi que la victoire obtenue aux élections du 5 février dernier est un point de départ pour le rétablissement du pays.

Lors d’une interview dans l’émission En Clave Política diffusée par Telesur, l’ancien président a exprimé son immense satisfaction pour la grande victoire aux élections.

« On a gagné des élections de façon écrasante dans des conditions extrêmement contraires, c’est très significatif mais c’est un point de départ par un point d’arrivée, et nous devons récupérer le pouvoir central, parce qu’il y a des problèmes qui dépendent du Gouvernement central, pas des Gouvernements des sections comme l’insécurité, la politique économique et le fait de mettre à nouveau l’Équateur sur cette route du bien vivre qu’il a suivi indubitablement de 2007 à 2017. »

Il a déclaré : « on gagne les élections comme moyen, pour le bien commun, pour sortir le pays de la misère, pour en finir, avec la pauvreté, avec les inégalités, pour atteindre le bien vivre. » Il a affirmé aussi que malgré la situation que vit le pays, « ils n’ont pas réussi à détruire l’espoir, un pas très important a été fait le 5 février et c’est le premier pas pour redevenir une Patrie.

Correa considère que ce qui s’est passé dimanche dernier, a été « un point de rupture » qui peut être vu comme un soutien  de tous les dirigeants de la Révolution Citoyenne qui « avons été persécutés, insultés, calomniés, diffamés, pendant 5 ou 6 ans (…) Et la réponse ferme du peuple équatorien est : « Nous soutenons Rafael Correa, nous soutenons la Révolution Citoyenne, les corrompu, ça a toujours été vous. »

« Malgré six ans de diffamation, presque immédiatement après la trahison, de (Lenin) Moreno, nous sommes redevenus la principale force politique, mais nous avons lutté sur un terrain. en pente, avec un arbitre vendu, un public contre nous, une balle carrée. Cependant, ils n’ont pas pu empêcher cette victoire ferme et très importante de dimanche dernier qui, sincèrement, a dépassé de beaucoup nos attentes. »

Et il a affirmé de nouveau : « Avoir les mains propres, la conscience tranquille, te donne la force de continuer à lutter. »

D’autres part, Correa, a affirmé que le président équatorien Guillermo Lasso, « fait partie du problème, pas de la solution. »

« La solution passe par le fait de changer de Gouvernement, le Gouvernement de Lasso, auteur et au début complice du désastre que nous vivons, et il existe des mécanismes, contrairement à ce qui se passait avant 2008, avant la nouvelle Constitution. Avec la nouvelle Constitution, il y a des mécanismes précisément destinés à éviter cela, à résoudre ces problèmes constitutionnels, démocratiques et pacifiques pour y arriver. »

Et il a déclaré qu’à son avis, le plus adéquat et simple pour le pays serait de réaliser des élections anticipées, ce qui permettrait « de résoudre démocratiquement, constitutionnellement, pacifiquement, le grave problème que nous vivons (…) : un Gouvernement inexistant. »

Vague progressiste

À propos de la nouvelle vague progressiste dans la région, l’ancien président Correa a déclaré : « Que les gouvernements progressistes arrivent ou que les forces progressistes sont les forces dominantes dans les différents pays parce qu’on a une vision à long terme, une vision intégrale et que cette vision implique l’intégration latino-américaine qui, tôt ou tard, finira par se faire. »

Il a aussi précisé que la nouvelle vague progressiste n’est pas indépendante de la première mais qu’elle est sa conséquence, ce qui permet aux personnes de comparer. «L’Équateur, nous l’avons laissé comme le second pays le plus sûr d’Amérique latine, on se sentait en sécurité, mais avant ce n’était pas ainsi, », a-t-il rappelé.

Et il a affirmé que la nouvelle gauche, latino-américaine, défie le système : « Il faut proposer des choses de nouvelles, beaucoup plus sensées, plus conformes à la réalité. Par exemple, le progressisme met l’accent sur la justice sur le continent, le plus inégalitaire de la planète. »

« Après la première vague progressiste, les gens ont pu comparer, et c’est pourquoi la restauration conservatrice que nous avons détectée en 2014, que nous avons baptisée ainsi, est en train de mourir plus vite que ce qu’elle est née parce que les gens peuvent comparer. »

Il a souligné également qu’il faut « analyser un peu plus en profondeur. Souvent, nous ne donnons pas assez de conscience aux gens mais tout ne peut pas se faire depuis le Gouvernement. Il y a aussi les dirigeants, les organisations sociales, le système éducatif qui doivent avoir un peu plus de pensée critique, parce qu’il y a beaucoup d’autres facteurs. »

source en espagnol: https://www.resumenlatinoamericano.org/2023/02/10/ecuador-rafael-correa-victoria-electoral-es-un-punto-de-partida/

source en français (traduction de françoise Lopez pour Bolivar Infos):http://bolivarinfos.over-blog.com/2023/02/equateur-la-victoire-aux-elections-est-un-point-de-depart.html

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