Face à la flambée de l’énergie, ces IME bretons ferment pendant les vacances de Noël et de février. ( OF.fr – 19/12/22 – 19h59 )

Construit dans les années 1970, l’IME François-Huon de Quimperlé (Finistère) est en cours de reconstruction. Le nouvel établissement devrait être livré en septembre 2024.
Construit dans les années 1970, l’IME François-Huon de Quimperlé (Finistère) est en cours de reconstruction. Le nouvel établissement devrait être livré en septembre 2024. 

L’Institut médico-éducatif de Quimperlé (Finistère), qui accueille des enfants et des adolescents en situation de handicap, a décidé de fermer pendant quinze jours pour les vacances de Noël et de février. L’Association pour adultes et jeunes handicapés (APAJH) 22-29-35, qui gère les IME de Quimperlé et Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), évoque « un surcoût lié à la hausse de l’électricité, du gaz et du carburant de 70 %, qui pourrait aller jusqu’à 240 % ».

Face à la flambée des factures d’énergie, l’institut médico-éducatif François-Huon de Quimperlé (Finistère), qui accueille une centaine d’enfants et de jeunes gens (de 6 à 20 ans) en situation de handicap, sera fermé, pour la première fois, pour une semaine supplémentaire lors des vacances de Noël et de février.

Construit dans les années 1970, cet établissement en cours de reconstruction (livraison prévue en septembre 2024) est « un gros consommateur d’énergie », écrit la direction aux parents des enfants accueillis. Il « ne pourra pas absorber les hausses » de prix d’électricité et de chauffage et se trouve « contraint d’appliquer les recommandations du gouvernement en termes de réduction de (sa) consommation énergétique ».

« Le moins de conséquences possibles pour les familles »

L’Association pour adultes et jeunes handicapés (APAJH) 22-29-35, qui gère l’IME de Quimperlé et celui du Valais, à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), a décidé « d’harmoniser » les calendriers des deux établissements. Celui de Saint-Brieuc, déjà fermé quinze jours pendant les vacances de Noël, fermera aussi pendant celles de février. « Nous sommes en période de renégociation de nos contrats d’énergie, indique la directrice de l’association, Anne-Valérie Dommanget. Le surcoût lié à la hausse de l’électricité, du gaz et du prix des carburants est a minima de 70 % mais pourrait aller jusqu’à 240 %. »

L’association gestionnaire, qui enregistre aussi une augmentation de sa facture transports « de 50 000 € en un an », sait qu’une semaine de fermeture, « c’est une économie de 7 %. Et l’on ne peut maximiser l’économie que si l’on est dans une fermeture totale, explique Anne-Valérie Dommanget. Nous avons décidé de fermer à Noël parce que c’est une période où nous accueillons peu de jeunes et d’ouvrir davantage l’été, en fonction des besoins et du nombre de jours accordés par les autorités de tutelle. Nous souhaitons qu’il y ait le moins de conséquences possibles pour les familles. »

Des conséquences pour les familles

Toutefois, la décision de l’IME n’a pas fait des heureux parmi les parents d’élèves dont aucun ne veut prendre le risque de s’exprimer publiquement. « Ils n’osent pas râler ouvertement car c’est difficile de trouver une place dans un IME, soupire ce parent d’élève. Mais pour certaines familles, cette fermeture a de grosses conséquences financières et en termes d’organisation familiale. À 15 € de l’heure de garde pour un enfant en situation de handicap, cela représente un budget. »

Lors du conseil de vie sociale (CVS) du 2 décembre 2022, un représentant des parents aurait demandé à la direction de l’IME de rembourser les frais de garde ou d’assurer un service minimum d’accueil des enfants. Anne-Valérie Dommanget indique toutefois avoir enregistré « très peu de réactions des parents » face à cette fermeture. L’IME a « identifié les besoins en visites à domicile » pour quelques jeunes et organisé « le maintien d’un lien téléphonique ou visio pour ceux qui en ont besoin ».

La fermeture suffira-t-elle à limiter l’impact des factures de chauffage et d’électricité sur les finances de cet IME ? « Nous le saurons précisément en fin d’hiver, explique Anne-Valérie Dommanget. Nous espérons qu’il sera doux. »

Auteur : Laetitia JACQ-GALDEANO.

Source : Face à la flambée de l’énergie, ces IME bretons ferment pendant les vacances de Noël et de février (ouest-france.fr)

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