Florian Touffet avait repris la boulangerie en juillet 2022, au Rheu, près de Rennes (Ille-et-Vilaine). La flambée du coût de l’énergie l’a mis à terre, la liquidation judiciaire a été prononcée par le tribunal… Quel avenir pour ce commerce du centre-ville ?
Florian Touffet, jeune patron, avait repris l’affaire en juillet 2022, au Rheu, près de Rennes (Ille-et-Vilaine). Mais à peine installé, l’augmentation du coût de l’énergie l’a frappé de plein fouet : 32 000 € d’électricité au lieu de 8 500 € environ avant la crise ».
Et pourtant, en avril dernier, il espérait un sursaut. « J’ai envie de m’accrocher et de faire face »,
disait-il. Mais début mai, des factures impayées ont provoqué un arrêt des livraisons des fournisseurs
, a-t-il écrit dans une lettre à ses clients affichée sur sa vitrine. J’ai moi-même demandé la cessation de paiement
, précisait-il. Je ne sais pas s’il y aura un plan de redressement ou non.
Depuis cette date, le tribunal de commerce a tranché. Il a prononcé une liquidation judiciaire sans réouverture possible pour moi
, informe ce jeune patron, sous le choc de cette décision. Mes salariés vont être licenciés »,
se désole-t-il. « Moi, si j’avais eu un tel coût d’énergie, je n’aurais pas tenu, même si ma boulangerie tourne bien
, confie William Lamagnère, un voisin boulanger.
Vers une nouvelle boulangerie ?
Même si la réserve semble de mise face à cette regrettable cessation d’activité, les réflexions et questions émergent. Une ville de 10 000 habitants n’a-t-elle pas besoin de trois boulangeries dans le centre-ville ? La disposition du cœur de centre a-t-elle une influence ? Le dimanche ouvert ou pas ? Boulangerie ou un autre commerce ?
Ses deux collègues du centre-ville, David Benoist, du Grenier à pain, et William Lamagnère, expliquent : Avoir discuté plusieurs fois avec lui, il a peut-être fait des erreurs de jeunesse, mais il est tombé dans une période difficile, c’est plutôt triste.
David Benoist considère que c’est dur, mais il y a de la place pour deux le dimanche matin.
Face à cette triste conclusion, Annie Cohuet, la présidente de l’association des commerçants, artisans et professions libérales (CAP), souhaite aussi rester discrète. Elle relaie seulement leurs craintes : Un commerce comme une boulangerie qui ferme, ce n’est pas bon pour nous »,
tout en reconnaissant que pour l’instant, nos commerces fonctionnent.
La question de l’avenir de ce commerce reste totalement ouverte à ce jour mais selon nos informations, l’option d’une reprise en boulangerie semble sérieuse.
URL de cet article : Face à la flambée des coûts, cette boulangerie contrainte de baisser le rideau près de Rennes. (OF.fr – 12/07/23) – L’Hermine Rouge (lherminerouge.fr)