Finistère. Les lycées professionnels inquiets de la réforme. ( OF.fr – 19/10/22 – 19h48 )

Plus de 150 personnels des lycées professionnels finistériens ont défilé mardi à Brest, inquiets de la réforme sur la Voie professionnelle qui devrait être appliquée à la rentrée 2023.
Plus de 150 personnels des lycées professionnels finistériens ont défilé mardi à Brest, inquiets de la réforme sur la Voie professionnelle qui devrait être appliquée à la rentrée 2023.

En parallèle de la manifestation pour l’augmentation des salaires, les personnels des lycées professionnels se sont joints, ce mardi 18 octobre 2022 au mouvement avec leurs propres revendications à l’appel de l’intersyndicale de l’Éducation nationale.

En parallèle de la manifestation pour l’augmentation des salaires, les personnels des lycées professionnels se sont joints, ce mardi 18 octobre 2022, au mouvement avec leurs propres revendications à l’appel de l’intersyndicale de l’Éducation nationale. À Brest, « vingt lycées professionnels (publics ou privés) sur les vingt-quatre que compte le département étaient représentés, soit près de 150 personnes », précise Iwan Nicolas, militant syndicaliste Sud Éducation.

Une réforme qui inquiète

Les syndicats se disent très inquiets du projet de réforme de la voie professionnelle voulue par Emmanuel Macron qui devrait être appliquée à la rentrée 2023. « Elle prévoit d’augmenter de 50 % les périodes de formation en milieu professionnel, ce qu’on appelle communément les stages en entreprises », poursuit Iwan Nicolas. Au bout, selon les syndicats, une diminution des heures de cours au lycée tant dans les matières générales que dans les matières professionnelles. « Et de fait, renoncer à élever les niveaux de qualification des jeunes les plus fragiles. Les lycées pros accueillent 60 % d’enfants ouvriers contre 12 % d’enfants de cadre », rappelle-t-il.

Autre inquiétude notamment : « Que les formations soient mises en adéquation avec les besoins du bassin d’emploi immédiat, poursuit Iwan Nicolas. C’est-à-dire que si un jeune veut se former à un métier, mais que le rectorat ou la Région estiment que ce métier n’est pas nécessaire dans la Région, il n’aura plus accès à la formation choisie. »

Que demandent les syndicats ?

« La profession est assez consensuelle sur le sujet : elle ne doit pas être menée à bien », appuie Iwan Nicolas. Et de demander, face aux sommes « colossales » allouées au développement de l’apprentissage « champion du décrochage scolaire » et pourvoyeur « d’emplois précaires payés par l’État », que des budgets soient réalloués aux lycées professionnels « pour que les jeunes puissent bénéficier d’une formation initiale de statut scolaire de qualité ».

Auteur : Catherine GENTRIC.

Source : Finistère. Les lycées professionnels inquiets de la réforme (ouest-france.fr)

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