Une trentaine d’aides soignants, puériculteurs et auxiliaires puériculteurs ont fait grève ou ont débrayé une heure, ce jeudi 6 octobre 2022, devant le bâtiment du pôle femme-mère-enfant du centre hospitalier régional universitaire de Brest (Finistère). Ils revendiquent le versement d’une prime.
Nous faisons tous le même travail, mais nous n’avons pas les mêmes revenus
, s’indigne Marine, puéricultrice au centre hospitalier régional universitaire (CHRU) de Brest (Finistère). Comme elle, une trentaine de personnes travaillant dans les services de soins critiques ont fait grève ou ont débrayé, de 11 h à 12 h, ce jeudi 6 octobre 2022.
Rassemblés devant le bâtiment du pôle femme-mère-enfant, les professionnels réclament le versement de la prime en soins critiques de 118 € brut à l’ensemble du personnel de ces services. Car, actuellement, seuls les personnels infirmiers et les cadres la perçoivent chaque mois.
« Une exclusion qui divise les équipes »
Pour Alexia, aide-soignante venue avec la délégation de Quimper, c’est important d’être ensemble et de se soutenir.
On travaille en équipe. Nous sommes très contents pour les infirmières.
Mais nous aussi nous sommes formées et avons des compétences particulières
, développe-t-elle. Ça n’est pas reconnu. On se sent invisible.
Thomas, père de 28 ans, est venu affirmer son soutien. J’ai pu voir ce travail d’équipe quand mon enfant était hospitalisé. Ça n’a pas de sens que certaines personnes ne touchent pas cette prime.
Nous voudrions une revalorisation salariale, qui compterait aussi pour les cotisations pour la retraite et le chômage,
déplore Sabine Pochard, élue CFDT. À défaut, la prime pourrait au moins être versée à l’ensemble des professionnels qui œuvrent en réanimation et autre services de soins critiques. C’est une exclusion qui divise les équipes.
Auteur : Morgane DÉVÉRIN.