Vendredi 22 juillet 2022, les représentants des salariés de la Fonderie de Bretagne (CGT et CFE-CGC) ont échangé avec les élus locaux sur le projet de reprise de l’usine par Callista à l’automne.
« C’était important pour nous de connaître leur opinion sur le projet de reprise de la fonderie par Callista, et de dire nos inquiétudes. » C’est ainsi qu’Eric Guyomard, Maël Le Goff, Sébastien Joly, ont résumé les choses, vendredi 22 juillet 2022 au matin, à l’issue de la réunion avec Lysiane Métayer et Jean-Michel Jacques, députés du Morbihan, Loïg Chesnais-Girard, président de la région Bretagne, Fabrice Loher, président de Lorient Agglomération et Fabrice Vély, maire de Caudan (Morbihan) « Nous avons notamment pointé le décalage dans le business plan qui le décrédibilise. Ou encore le délai de réalisation des travaux prévus, qui n’est pas réaliste. »
Le projet de cession à l’euro symbolique par Renault group de la Fonderie de Bretagne à Callista a été présenté aux différents partenaires entre le 11 et le 13 juillet. Les élus ont tous insisté sur le fait « qu’il y a des interrogations, ont notamment commenté les deux députés. Il y a aussi des choses positives. Il y a un repreneur, il aurait pu ne pas en avoir. On peut avoir un regard optimiste et exigeant. »
« Nous ne sommes pas béats »
Pour Fabrice Vély, la promesse d’investissement de Renault dans le cadre de la revente se justifie. « Pour autant, nous ne sommes pas béats. » Pour Jean-Michel Jacques, cette reprise pourrait faire de « la Fonderie de Bretagne l’une des plus modernes d’Europe. » La Fonderie fabrique des pièces pour les voitures thermiques et électriques, surtout pour Renault. « Il y a des pistes de diversification, a dit Lysiane Métayer. On sera vigilants. »
Un comité de suivi
La rencontre présidée par Fabrice Loher et Loïg Chesnais-Girard a visé surtout à délivrer « un message d’espoir, a résumé pour sa part le président de Lorient Agglomération. On veut y croire, Callista est transparent. Ils ont accepté la mise en place d’un comité de suivi avec nous, les élus. C’est un projet crédible. » Enfin, pour Loïg Chesnais-Girard, pas question de faire de « fausses promesses aux salariés et à leur famille. Je sais leurs inquiétudes. Nous allons continuer l’accompagnement, nous allons aider à recruter, à former. » Il voit lui aussi d’un bon œil la mise en place « d’un groupe de travail avec Callista ».
Delphine LANDAY