Grève chez Bibus à Brest : toujours pas d’accord entre la direction et les syndicats. ( LT.fr – 02/12/22 – 18h29 )

À Brest, les syndicats et la direction de Bibus n’ont pas trouvé d’accord de sortie de grève.
À Brest, les syndicats et la direction de Bibus n’ont pas trouvé d’accord de sortie de grève. (Photo d’archives Le Télégramme / David Cormier)

INFO LE TÉLÉGRAMME – À Brest, aucun accord de sortie de grève n’a été trouvé entre la direction de Bibus et les syndicats, ce vendredi 2 décembre. Pourquoi ça coince ? Explications avec le directeur du réseau, Paul Gardey de Soos.

L’échéance pour la signature d’un accord de fin de grève était fixée à ce vendredi 2 décembre 2022, à midi. Une sortie de crise a-t-elle été trouvée ?

Paul Gardey de Soos : « Cela fait plusieurs semaines que nous négocions avec les syndicats. La grève, elle, dure depuis trois semaines avec des perturbations sur le réseau. Nous avons fait une proposition globale sérieuse, le mercredi 30 novembre, qui était ouverte à la signature des syndicats jusqu’à ce vendredi 2 décembre, à midi. Ils n’ont pas souhaité signer cet accord de sortie de grève. On regrette pour nos clients que le mouvement se poursuive, car nous estimons avoir fait le job ».

Quelles étaient vos propositions, face aux revendications des syndicats liées à la difficulté de tenir les temps de parcours ?

« Il y avait trois revendications des syndicats : deux d’entre elles sont plutôt internes à l’entreprise au sujet des pointeuses et des temps partiels, la troisième, plus concrète pour les voyageurs, concerne effectivement les temps de parcours. Sur ce troisième point, nous sommes d’accord avec la CFDT : il faut avoir des temps de parcours réalistes. C’est bon pour la qualité de service au client, mais aussi pour les conditions de travail de nos salariés. Depuis fin septembre, nous avons mené un travail de re-calcul des temps, qui seraient valables pour la partie “automne” de notre calendrier. Ces horaires sont appliqués depuis ce lundi 28 novembre. C’est parfois deux, trois, quatre, cinq ou sept minutes (pour la ligne 2) de plus par trajet. On n’est pas dans du saupoudrage, c’est de l’analyse fine, course par course. Nous nous appuyons sur les moyennes des temps réalisés pendant l’automne pour ces nouvelles mesures. Nous considérons avoir fait un travail sérieux ».

Le préavis court jusqu’au 30 décembre. La main est tendue pour que les syndicats reviennent avec des contre-propositions.

Qu’est-ce qui bloque entre les parties aujourd’hui ?

« Les syndicats considèrent que ce n’est pas suffisant. Ils nous demandent de continuer les analyses. Donc, en dépit de ce que nous avons déjà fait depuis un mois et demi, on continue le travail. Nous avons actuellement des autobus qui circulent dans Brest pour mesurer les temps de parcours. Les analyses statistiques se poursuivent. Peut-être que ça aboutira à d’autres évolutions, sur les heures creuses, le soir et le week-end. Il y a un équilibre à trouver. Nous estimons qu’on y était, pas eux. Concernant les deux autres revendications, nous accédons à la demande d’installation d’une pointeuse au téléphérique. Elle est en place depuis ce vendredi matin. Au sujet des temps partiels, nous avons été dans le sens des syndicats et nous étions prêts à nous engager pour accepter toutes les nouvelles demandes de temps partiels ».

La grève va-t-elle donc se poursuivre jusqu’au 30 décembre 2022 ?

« Le préavis de grève court jusqu’au 30 décembre. Pour l’instant, la grève se poursuit. Les syndicats ont émis de nouvelles revendications à la mi-novembre. La CFDT a demandé le report des élections professionnelles, considérant que le contexte n’était pas favorable, ainsi que l’embauche de deux personnes en CDI, actuellement en CDD. Sur ces points, nous sommes d’accord. Ce n’est pas dans le préavis mais nous acceptons de bouger, dans une logique de dialogue social et de reprise du service. Malgré tout, de notre côté, le dialogue social est ouvert. La main est tendue pour qu’ils reviennent avec des contre-propositions. Nous avons fait le job et nous ne comprenons pas que la grève perdure ».

Auteur : Rémy Quéméner

Source : Grève chez Bibus à Brest : toujours pas d’accord entre la direction et les syndicats – Brest – Le Télégramme (letelegramme.fr)

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